Intégration de Riemann/Intégrale et primitives

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Chapitre

Primitives d'une fonction

Le calcul de primitive est l'opération inverse du calcul de dérivée. Modèle:Définition

Modèle:Exemple

On a les propriétés suivantes en utilisant les propriétés de la dérivation : Modèle:Propriété

Modèle:Démonstration déroulante

Modèle:Attention Contre-exemple : Soient les fonctions f:xx+1 et g:xex. On montre facilement que F:xx22+x et G:xex sont des primitives respectivement de f et g mais pourtant :

1/ FG:x(x22+x)ex n’est pas une primitive de fg puisque

(FG)(x)=(FG+FG)(x)=(x+1)ex+(x22+x)exfg(x)x ;

2/ φ:xxex est une primitive de fg car :

φ(x)=xex+1×ex=(x+1)ex=fg(x)x.

Modèle:Propriété

Modèle:Démonstration déroulante

Primitives usuelles

Soient a,b,C des constantes et k un entier relatif.

Tableau des primitives simples
f(x) DD F(x)
0 C
ax+b ax22+bx+C
xn (n{1}) * si n0; +* sinon xn+1n+1+C
x +* 23xx+C
1x +* lnx+C
12x +* x+C
1x2 * 1x+C
sinx cosx+C
cosx sinx+C
1cos2x {π2+kπ} tanx+C
1sin2x {kπ} cotanx+C
ex ex+C
lnx +* xlnxx+C

Le théorème fondamental de l'analyse : lien intégrale-primitives

Voici maintenant le lien entre l'intégration et les primitives :

Modèle:Théorème

Remarques :

  • Dans la première partie du théorème, la variable x est la « borne d’en haut » de l'intégrale : c’est pour cela qu'on parle parfois de « l'intégrale fonction de la borne d’en haut ».
  • Ce théorème montre que toute fonction continue admet des primitives.

Modèle:Démonstration déroulante

Exemples :

  1. 01x2dx=[x33]01=133033=13.
  2. 25x2dx=[x33]25=125383=1173=39.
  3. 01e2xdx=[12e2x]=e212.

Notion d'intégrale indéfinie (sans bornes) : Soit f une fonction définie sur un intervalle I admettant des primitives.

On note f(x)dx, l'ensemble de toutes les primitives de f sur l'intervalle I.

Donc, si F est une primitive de f sur I : f(x)dx={xF(x)+kk}.

Par abus de langage, cette notation désigne aussi une primitive quelconque de f : il faut toutefois bien garder à l'esprit qu’il existe une infinité de primitives définies à une constante additive près.

Méthodes de calcul intégral

La principale méthode utilisée pour calculer des intégrales est d’abord l'usage du théorème fondamental de l'analyse.

Notez qu'on n'utilise (presque) jamais la définition théorique de l'intégrale pour calculer une intégrale.

Intégration par parties

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration déroulante

Exemples :

1/ Calculer xexdx.

On intègre par parties en posant :

u(x)=xu(x)=1

v(x)=exv(x)=ex.

On a donc : Modèle:Encadre

2/ Une double intégration par parties :

Calculer exsinxdx.

On intègre par parties en posant :

u(x)=exu(x)=ex

v(x)=sinxv(x)=cosx.

On a donc :

exsinxdx=excosx+excosxdx.

Pour calculer la dernière intégrale, on intègre (encore) par parties en posant :

u(x)=exu(x)=ex

v(x)=cosxv(x)=sinx.

On a donc :

excosxdx=exsinxexsinxdx. On est revenu à l'intégrale qu'on voulait calculer : le serpent se mord la queue ! Est-on réellement bloqué pour autant ?

Modèle:Boîte déroulante

3/ Calculer lnxdx.

On ne connaît pas a priori de primitive de xlnx (et c’est bien ce qu'on cherche).

L'astuce dans ces cas-là (une fonction « seule » dont on ne connaît que la dérivée mais pas la primitive) consiste à intégrer par parties en posant :

u(x)=lnxu(x)=1x

v(x)=1v(x)=x.

(On a remarqué que lnx=1×lnx, tout simplement !)

On a donc :

lnxdx=xlnxx1xdx=xlnxx+C(C).

Donc (c'est un résultat à retenir) : Modèle:Encadre On montre en fait plus généralement (et sans plus de difficulté) que pour tout réel α1 :

xαlnxdx=xα+1α+1lnxxα+1(α+1)2+C(C) :

Modèle:CfExo

Changement de variables

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration déroulante Remarque : Une fonction φ bijective de classe 𝒞1 dont la réciproque est alors de classe 𝒞1 est appelée un 𝒞1-difféomorphisme.

Pour utiliser cette formule en pratique :

  • poser x=φ(t) et donc dx=φ(t)dt ;
  • changer les bornes d'intégration : si x=α=φ(t), alors t=a et si x=β=φ(t) , alors t=b .

Remarquez que cette formule s'utilise dans les deux sens, comme le montrent les exemples.

Exemples :

1/ 12x+2x2+4x1=411dt2t=[12lnt]411=ln11ln42.

On a fait le changement de variables t=x2+4x1=φ1(x) et dt=2x+4dx=2(x+2)dx.

Pour les bornes : si x=1, alors t=12+4×11=4 et si x=2, alors t=22+4×21=11.

2/ I=dx1+cos2x=dx2cos2x+sin2x=dxcos2x(2+tan2x) puisque cos2x+sin2x=1x.

On pose t=tanx donc dt=dxcos2x.
Alors I=dt2+t2=dt2(1+(t2)2)=22du1+u2=22arctanu=22arctan(22t)=22arctan(22tanx) à une constante près.

On a posé u=t2 et donc dt=2du.

Intégration des fractions rationnelles

Pour intégrer une fraction rationnelle (si la solution ne peut être trouvée directement avec les méthodes ci-dessus), il faut la décomposer en éléments simples . L'intégration devient ensuite relativement aisée sauf lorsqu'on rencontre des éléments simples de deuxième espèce de la forme :

A(x)=ax+b(x2+cx+d)ndxa,b,c,d|δ=c24d<0 et n.

Pour calculer A(x), il faut :

1/ Faire apparaître la dérivée du dénominateur au numérateur :

ax+b=a2(2x+c)+bac2A(x)=ax+b(x2+cx+d)ndx=a2(2x+c)+bac2(x2+cx+d)ndx=a2d(x2+cx+d)(x2+cx+d)n+(bac2)dx(x2+cx+d)n. La seule réelle difficulté qui est apparue est le calcul de dx(x2+cx+d)n. C'est ce calcul que l’on va chercher maintenant à effectuer.

2/ Remplacer x2+cx+d par sa forme canonique :

On obtient x2+cx+d=(x+c2)2+dc24=t2+k2ou`t=x+c2etk=dc24.

On cherche à calculer dx(x2+cx+d)n=dt(t2+k2)n.

3/ Calculer dt(t2+k2)n :

  • Si n=1, alors on obtient dt(t2+k2)=1karctan(tk) (voir « fonction arctan »).
  • Si n1, alors on pose u=arctan(tk) et l'on a (tous calculs faits…) :

dt(t2+k2)n=k12ncos2n2udu, qu'on calcule par linéarisation avec les formules d'Euler.

Règles de Bioche : intégration des fractions rationnelles en cos x et sin x

Modèle:Propriété

Voir Changement de variable en calcul intégral/Intégrales contenant des fonctions trigonométriques.

Modèle:Bas de page