Fonctions d'une variable réelle/Développements limités

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Modèle:Chapitre Dans tout ce chapitre, f est une fonction définie sur un intervalle I et continue en un point aI et n est un entier naturel.

Définition

Modèle:Définition

Modèle:Démonstration déroulante

La fonction cosinus et son développement limité d'ordre 4 au voisinage de 0.

L'idée à retenir est qu'un développement limité est une approximation polynomiale au voisinage du point où il est effectué : l'image le montre bien. Modèle:Clr

Formules de Taylor

Modèle:Wikipédia Nous exposons ici trois formules de Taylor :

Modèle:Théorème

Remarque
Pour démontrer ce théorème, on utilise celui d'intégration terme à terme Modèle:Infra. Ces deux théorèmes se généralisent aux fonctions d'un espace vectoriel normé dans un autre : voir Calcul différentiel/Théorèmes utiles#Développement limité.

Modèle:Démonstration déroulante

La formule de Taylor-Young est à usage local (du fait de la présence du o((xa)n)).

Les autres formules de Taylor sont à usage global.

Elles permettent notamment de préciser la valeur du « reste » de la formule de Taylor-Young :

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration déroulante

La formule de Taylor-Lagrange et son corollaire immédiat, l'inégalité de Taylor-Lagrange, sont des généralisations respectives du théorème des accroissements finis et de l'inégalité des accroissements finis (voir Fonctions d'une variable réelle/Dérivabilité).

Modèle:Théorème (Si x<a, on a un énoncé analogue en remplaçant [a,x] par [x,a] et ]a,x[ par ]x,a[.) Modèle:Démonstration déroulante

Modèle:Corollaire

Développements limités des fonctions usuelles en zéro

On a alors les développements limités des fonctions usuelles, directement (ou presque) avec la formule de Taylor-Young :

  • le développement limité à l’ordre n d'une fonction polynomiale est la troncature de cette fonction à l’ordre n ;
  • ex=1+x+x22!++xnn!+o(xn)=k=0nxkk!+o(xn)
  • sinx=xx33!+x55!++(1)nx2n+1(2n+1)!+o(x2n+1)=k=0n(1)kx2k+1(2k+1)!+o(x2n+1)
  • cosx=1x22!+x44!++(1)nx2n(2n)!+o(x2n)=k=0n(1)kx2k(2k)!+o(x2n)
  • (1+x)a=1+ax+a(a1)x22!+a(a1)(a2)x33!++a(a1)(an+1)xnn!+o(xn)=k=0nckxkk!+o(xn)
    avec cn=i=0n1(ai) et a (si a, c’est un polynôme…) ;
    • Cas particulier : a=1 :
      11+x=(1+x)1=1x+x2x3+x4++(1)nxn+o(xn)
      et 11x=(1x)1=1+x+x2+x3+x4++xn+o(xn).

Remarque : On trouvera parfois dans d'autres sources des listes (beaucoup) plus longues de développements limités à connaître. Cependant, ceux présentés ci-dessus suffisent dans la pratique ; les exemples ci-dessous montrent comment obtenir d'autres développements limités à partir de ceux-ci.

Propriétés des développements limités

Somme et produit

Modèle:Propriété

Modèle:Démonstration déroulante

Dérivation et intégration terme à terme

Modèle:Théorème

Remarque
Ce théorème d'« intégration » (plus exactement : de primitivation) terme à terme s'étend aux fonctions d'un espace vectoriel normé dans un autre : voir Calcul différentiel/Théorèmes utiles#Développement limité.

Modèle:Démonstration déroulante

Pourquoi ne peut-on pas dériver un développement limité terme à terme comme on peut le faire pour une primitive ?

Pour comprendre, on peut prendre l'exemple classique de f(x)=x2sin1x, prolongée par f(0)=0. Cette fonction admet un développement limité d'ordre 1 en 0 mais f n'a pas de limite en 0 donc pas de développement limité en 0 (même à l'ordre 11=0).

L'idée est qu'en dérivant, on « perd (au moins un peu) la régularité » de la fonction (si f est de classe 𝒞k, alors f est de classe 𝒞k1) et rien n'assure que si f admet un développement limité à l'ordre n alors f en admet un, même à l'ordre n1.

Par contre, on « gagne en régularité » en intégrant donc on peut être sûr de l’existence du développement limité de F.

Composition

Modèle:Propriété Modèle:Exemple

Parité

Modèle:Propriété

Exemples

Les exemples qui suivent illustrent quelques méthodes de calcul des développements limités souvent utilisées et montrent comment, grâce à ces propriétés, on peut obtenir de nouveaux développements limités.

Modèle:Exemple

Modèle:Exemple

Modèle:Exemple

Voyez aussi les exercices sur les développements limités.

Applications : calculs de limites et étude locale d'une fonction

La limite d'une fonction en un point a est égale à celle de son développement limité en a.

Mais il y a nettement mieux : le développement limité donne une « vision » du comportement de la fonction au voisinage du point a. En particulier, pour trouver une équation de tangente (ou d'asymptote, voir le paragraphe suivant) en a à la courbe de la fonction, il suffit de prendre les termes de degré 0 et 1 du développement limité.
Le signe des termes d'ordre supérieur donne la position de la courbe par rapport à cette tangente (ou asymptote).

Modèle:Exemple

Développements limités généralisés

Ce sont des développements limités en + ou en . On les déduit de ceux en 0 par un changement de variable h=1x.

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