Réduction des endomorphismes/Trigonalisabilité

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Modèle:Chapitre

Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et φL(E).

Définition

Modèle:Définition

Remarque
On obtient une définition équivalente en remplaçant « triangulaire supérieure » par « triangulaire inférieure ». En effet, on vérifie facilement que la matrice de φ dans une base (e1,,en) est triangulaire supérieure si et seulement si celle dans (en,,e1) est triangulaire inférieure. Ou plus savamment (cf. cet exercice du chapitre 7) : toute matrice est semblable à sa transposée.

Théorème de trigonalisation

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration déroulante

Modèle:Corollaire

Exemples

Matrice carrée d'ordre 2 à coefficients réels

Soit M=(13342)M2() ; son polynôme caractéristique est pM(X)=(X+12)2 qui a comme unique racine 12, qui est donc l'unique valeur propre de M.

On peut déjà en déduire que M n'est pas diagonalisable (car M12I2) et prévoir que par conséquent, le sous-espace propre E12 est de dimension 1.

Le calcul le confirme :

E12={(2xx)|x}=Vect(e'1), avec e'1=(21).

On peut alors compléter e'1 avec par exemple le vecteur e'2=(01), de manière que B=(e1,e'2) forme une base de 2.

On sait déjà que Me'1=12e1 et l'on trouve facilement Me'2=(32)=32e'112e'2.

La matrice M dans la base B s'écrit donc

T=(1232012).

La matrice P telle que M=PTP1 n'est autre que la matrice de passage de la base canonique B=(e1,e2) à la base B. Elle est donc constituée des vecteurs de B exprimés dans la base B :

P=(2011).

De même, pour calculer P1, il suffit d'exprimer les vecteurs de B dans la base B. On trouve facilement

e1=12e'1+12e'2 et e2=e'2 donc
P1=(120121).

Matrice carrée d'ordre 3 à coefficients complexes

Soit M=(i210i0012)M3() ; son polynôme caractéristique est pM(X)=(iX)2(2X).

Comme dans l'exemple précédent, on a après calculs : Ei=Vect(e'1) et E2=Vect(e'2) avec

e'1=(100)Ei et e'2=(10i2),

que l’on complète par e'3=(010) pour former une base B=(e'1,e'2,e'3) de 3, et l'on calcule :

Me'3=8i5e'1+2+i5e'2+ie'3.

La matrice M dans B est donc

T=(i08i5022+i500i)

et l’on a M=PTP1 avec P la matrice de passage de la base canonique B à la base B, d'où :

P=(1100010i20) et P1=(102+i5002i5010).

Modèle:Bas de page