Calcul différentiel/Exercices/Différentiabilité

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Exercice

Modèle:Clr

Exercice 1

On se propose d'étendre aux espaces vectoriels normés le théorème « limite de la dérivée », et de le renforcer en allégeant ses hypothèses. Soient E et F deux espaces vectoriels normés, U un ouvert de E et a un point de U.

  1. Soit f:UF une application continue au point a, différentiable sur U{a}, et dont la différentielle admet au point a une limite : limxadfx=L(E,F).
    À l'aide de l'inégalité des accroissements finis, démontrer que f est différentiable au point a et dfa=L.
  2. Application : montrer que la fonction
    f:2(x,y){xyln(x2+y2)si (x,y)(0,0)0sinon
    est de classe CModèle:Exp.
  3. Soit g:U{a}F une application différentiable et dont la différentielle admet une limite au point a. À l'aide du critère de Cauchy pour une fonction, démontrer que si F est complet et dimE>1, alors g elle-même admet une limite en a (si bien que d'après la question précédente, elle se prolonge en une fonction de classe CModèle:Exp en ce point).
  4. Quelle variante de la question 3 peut-on énoncer si E= ?

Modèle:Solution

Exercice 2

Soit A une algèbre de Banach unifère, c'est-à-dire une -algèbre unifère munie d'une norme :

  • sous-multiplicative (c'est-à-dire telle que x,yAxyxy) ;
  • pour laquelle A est complète

(par exemple : l'algèbre (E) munie de la [[../../Différentiabilité#Rappels sur les applications linéaires continues|norme ||||||]], où E est un espace de Banach).

Démontrer que :

  1. uAu<1(1u)1=n=0+un (où 1 désigne l'élément unité de A et par convention, u0=1) ;
  2. dans A, le groupe A× des éléments inversibles est ouvert ;
  3. l'application Inv:A×A, aa1 est différentiable et dInva(h)=a1ha1 ;
  4. l'application Inv est même de classe CModèle:Exp.
  5. Dans le cas particulier A=Mn(), retrouver directement le résultat des questions 2, 4, puis 3.

Modèle:Solution

Exercice 3

Soient E un espace vectoriel normé, Ω un ouvert de ×E contenant (0,0) et f:ΩE une fonction continue et admettant par rapport à sa seconde variable une fonction différentielle d2f continue sur Ω. Pour r>0 fixé, dans l'espace F des applications continues u:[r,r]E (muni de la norme de la convergence uniforme), on considère l'ouvert V de celles qui vérifient : t[r,r](t,u(t))Ω.

Démontrer que l'application Φ:VF définie par Φu(t)=f(t,u(t)) est continûment différentiable et que dΦuh(t)=d2f(t,u(t))(h(t)).

Modèle:Solution

Exercice 4

Soient I:=[1,1], E un espace vectoriel normé et F l'espace des fonctions de I dans E, de classe CModèle:Exp et nulles en 0, muni de la norme x1:=x0, où 0 est la norme de la convergence uniforme. Montrer que l'application V:F×IE, (x,t)x(t) est de classe CModèle:Exp. Modèle:Solution

Exercice 5

Soient E et F deux e.v.n. réels. Une application f:EF est dite homogène de degré m si xEtf(tx)=tmf(x).

  1. Parmi les fonctions homogènes de degré 0, lesquelles sont continues en 0 ?
  2. Montrer que si f est homogène de degré m>0 et bornée sur la sphère unité, alors f est continue en 0.
  3. Montrer que si f est homogène de degré m1 et différentiable en 0, alors ou bien f est linéaire (et m=1), ou bien m>1 et df0=0.
  4. Montrer que si f est homogène de degré m>1 et bornée sur la sphère unité, alors f est différentiable en 0 (et df0=0).
  5. Application : étudier la continuité et la différentiabilité en (0,0) des fonctions f,g,h:2 définies par
    • f(x,y)=0 si y0 et f(x,0)=x ;
    • g(x,y)=x3x2+y2 si (x,y)(0,0) et g(0,0)=0 ;
    • h(x,y)=xpyqx2xy+y2 si (x,y)(0,0) et h(0,0)=0 (discuter suivant les valeurs de p,q*).

Modèle:Solution

Exercice 6

  1. Soient u,v: de classe CModèle:Exp et f:2 de classe CModèle:Exp. On considère
    F(x):=u(x)v(x)f(x,t)dt.
    Montrer que F est bien définie sur , de classe CModèle:Exp et calculer F(x).
  2. Application : F(x)=11+x2ln(x2+t2)dt

Modèle:Solution

Exercice 7

  1. Soient ϕ=(ϕ1,ϕ2):22 et f:2 deux fonctions différentiables. Exprimer les dérivées partielles de fϕ à l'aide de celles de f et de ϕ.
  2. Application à ϕ:]0,+[×]π,π[2{(0,0)},(r,θ)(rcosθ,rsinθ). Soit f une fonction différentiable sur 2{(0,0)}.
    1. On pose Θf(x,y)=xfx(x,y)+yfy(x,y) et Ψf(x,y)=yfx(x,y)+xfy(x,y). Exprimer Θfϕ et Ψfϕ à l'aide des dérivées partielles de fϕ (autrement dit : exprimer en coordonnées polaires les opérateurs différentiels Θ et Ψ).
    2. Plus généralement, exprimer fxϕ et fyϕ à l'aide des dérivées partielles de fϕ.
    3. Exprimer de même le « laplacien en coordonnées polaires », c'est-à-dire (Δf)ϕ, où Δf=2fx2+2fy2, à l'aide des dérivées partielles premières et secondes de fϕ.
  3. Trouver toutes les fonctions différentiables f:2{(0,0)} vérifiant : Θf(x,y)=x2+y2 et admettant une limite en (0,0).

Modèle:Solution

Exercice 8

Modèle:Wikipédia Soient E et F deux K-espaces vectoriels normés (K= ou ), C un cône de E, f:CF une application différentiable, et α un élément de K.

Montrer que f est positivement homogène de degré α (c'est-à-dire xCt>0f(tx)=tαf(x)) si et seulement si elle vérifie la condition d'Euler :

xCdfx(x)=αf(x).

Modèle:Solution

Exercice 9

Soient f: et g:2 deux fonctions différentiables. Justifier que les applications suivantes sont différentiables et calculer leur différentielle.

  1. ϕ:,xg(x,x) ;
  2. ψ:2,(x,y)g(y,x) ;
  3. h:2,(x,y)f(x+g(x,y)) ;
  4. k:2,(x,y)f(xy2g(x,y)) ;
  5. :3,(x,y,z)f(x2+y2+z2) ;

Modèle:Solution

Exercice 10

Si f=(P,Q) est une application différentiable de 2 dans 2, on note

¯f=(PxQy,Py+Qx).
  1. Calculer ¯f pour f(x,y)=(x2y2,2xy).
  2. Justifier que si f et g sont des applications telles que ¯f=¯g=0, alors ¯(gf)=0.

Modèle:Solution

Exercice 11

On considère la fonction f:, xeix. Montrer que pour tous réels distincts a et b, il n'existe aucun réel c tel que f(b)f(a)=(ba)f(c). Modèle:Solution

Exercice 12

Soit F:22,(x,y)(cosxsiny,sinxcosy).

  1. Justifier que F est différentiable.
  2. Montrer que M2|||dFM|||2, où |||||| désigne la norme subordonnée à la norme euclidienne sur 2.
  3. En déduire que pour tout M02, la suite M définie par nMn+1=12F(Mn) est convergente.

Modèle:Solution

Exercice 13

Déterminer les fonctions dérivables f: telles que (x,y)2f(x+y)=f(x+f(y)). Modèle:Solution Pour une étude complète de cette équation fonctionnelle, voir Topologie générale/Exercices/Topologie de R ou C#Exercice 4.

Exercice 14

Redémontrer directement le corollaire 1 du cours (dont le corollaire 2 est une conséquence immédiate très utile) dans le cas particulier plus simpleF est l'espace euclidien n, c'est-à-dire :

Soient a<b et f:[a,b]n continue sur [a,b] et dérivable sur ]a,b[. Si t]a,b[f(t)M alors f(b)f(a)M(ba).

Indication : appliquer le théorème des accroissements finis usuel à la fonction g:[a,b],tf(t)f(b)f(a). Modèle:Solution

Exercice 15

Modèle:Wikipédia Soient E et F deux e.v.n. et f:EF une application. La dérivée directionnelle de f en un point aE selon un vecteur uE est par définition la limite suivante, lorsqu'elle existe :

limt0t0f(a+tu)f(a)t.
  1. Vérifier que si cette dérivée directionnelle selon u existe, alors celle selon λu existe aussi et est le produit par λ de celle selon u (pour tout scalaire λ).
  2. Montrer que si f est différentiable en a alors sa dérivée directionnelle en a selon u existe et est égale à dfa(u) (pour tout vecteur uE).
  3. Montrer que si, pour toute courbe γ:E telle que γ(0)=a et γ(0)=u, la fonction fγ est dérivable en 0, alors f admet en a une dérivée directionnelle selon u.

Modèle:Solution

Modèle:Bas de page