Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Théorème de Fourier
Énoncé du théorème de Fourier
Premier développement en série de Fourier
Modèle:Proposition Modèle:AlLe calcul des cœfficients est un complément, il n'est donc pas exigible :
Modèle:AlCalcul de la composante continue[1] : «»[2].
Modèle:AlModèle:TransparentJustification : le théorème de Fourier[3] étant admis, on prend la moyenne du membre de gauche «»[2], laquelle est égale à
Modèle:AlModèle:Transparentla moyenne du membre de droite, c.-à-d. à la somme infinie des moyennes de chaque harmonique
Modèle:AlModèle:Transparentsoit «»[2] ;
Modèle:AlModèle:Transparentor « toutes les moyennes des harmoniques de rang non nul étant nulles »[4], il reste, à droite,
Modèle:AlModèle:Transparentla moyenne de l'harmonique de rang zéro c.-à-d. de la composante continue[1] et
Modèle:AlModèle:Transparentcomme cet harmonique est une constante, il reste «» C.Q.F.D.[5].
Modèle:AlCalcul du cœffient de l'harmonique pair de rangnon nul : «»[2].
Modèle:AlModèle:TransparentJustification : le théorème de Fourier[3] étant admis, « on multiplie les deux membres par » et
Modèle:AlModèle:Transparenton prend la moyenne du membre de gauche «»[2], égale à
Modèle:AlModèle:Transparentla moyenne du membre de droite, c.-à-d.,
Modèle:AlModèle:Transparentaprès distribution du facteur multiplicatif, égale à la somme infinie
Modèle:AlModèle:Transparentdes moyennes du produit de chaque harmonique par le facteur multiplicatif[6]
Modèle:AlModèle:Transparent«»[2] ;
Modèle:AlModèle:Transparentor toutes les moyennes étant nulles à l'exception de «»[7],
Modèle:AlModèle:Transparentil reste donc, à droite, «» c.-à-d. «» ou,
Modèle:AlModèle:Transparenten linéarisant ,
Modèle:AlModèle:Transparentla somme suivante «» soit, « la 2nde moyenne étant nulle »[8],
Modèle:AlModèle:Transparent«» C.Q.F.D.[5]Modèle:,[9].
Modèle:AlCalcul du cœffient de l'harmonique impair de rangnon nul : «»[2].
Modèle:AlModèle:TransparentJustification : le théorème de Fourier[3] étant admis, « on multiplie les deux membres par » et
Modèle:AlModèle:Transparenton prend la moyenne du membre de gauche «»[2], égale à
Modèle:AlModèle:Transparentla moyenne du membre de droite, c.-à-d.,
Modèle:AlModèle:Transparentaprès distribution du facteur multiplicatif, égale à la somme infinie
Modèle:AlModèle:Transparentdes moyennes du produit de chaque harmonique par le facteur multiplicatif[6]
Modèle:AlModèle:Transparent«»[2] ;
Modèle:AlModèle:Transparentor toutes les moyennes étant nulles à l'exception de «»[10],
Modèle:AlModèle:Transparentil reste donc, à droite, «» c.-à-d. «» ou,
Modèle:AlModèle:Transparenten linéarisant ,
Modèle:AlModèle:Transparentla somme suivante «» soit, « la 2nde moyenne étant nulle »[8],
Modèle:AlModèle:Transparent«» C.Q.F.D.[5]Modèle:,[11].
Deuxième développement en série de Fourier
Modèle:Proposition Modèle:Remarque
Passage du premier au second développement en série de Fourier
Modèle:AlLes deux développements en série de Fourier[3] précédemment introduits devant être identiques on en déduit «»,
Modèle:AlModèle:Transparent«» ;
Modèle:Alle but recherché dans ce paragraphe est de « déterminer et connaissant et » :
Modèle:AlÉtablissement du lien permettant d'obtenir
à partir de
: partant de la somme d'harmoniques pair et impair de rang
«
»,
Modèle:AlModèle:Transparenton divise
par
,
Modèle:AlModèle:Transparentpuis on définit «
par
»[12], d'où la réécriture de
selon
Modèle:AlModèle:Transparent«
» soit finalement
Modèle:AlModèle:Transparent«
» d'où «
»[13] et «
Modèle:AlModèle:Transparenttel que
»[14].
Troisième développement en série de Fourier
Modèle:Proposition
Modèle:AlCe 3ème développement en série de Fourier[3] est donné à titre de complément car ne sera pas utilisé par la suite sauf avis contraire ;
Modèle:AlModèle:Transparentil présente néanmoins quelques avantages dont le principal est de donner des formules symétriques pour calculer les cœfficients [15] :
Modèle:AlCalcul du cœfficient : «»[2].
Modèle:AlModèle:TransparentJustification : le théorème de Fourier[3] étant admis, on multiplie le 3ème développement en série de Fourier[3] par «» et
Modèle:AlModèle:Transparenton prend la moyenne du membre de gauche «»[2], égale à
Modèle:AlModèle:Transparentla moyenne du membre de droite, c.-à-d.
Modèle:AlModèle:Transparentla somme infinie des moyennes de
Modèle:AlModèle:Transparent«»[2] ;
Modèle:AlModèle:Transparentor « les moyennes pour fixé sont nulles » « moyenne
Modèle:AlModèle:Transparent»[16]
Modèle:AlModèle:Transparenton en déduit «»[17] C.Q.F.D.[5].
Passage du second au troisième développement en série de Fourier
Modèle:AlLes 2nd et 3ème développements en série de Fourier[3] devant être identiques «»,
Modèle:AlModèle:Transparent«» ou,
Modèle:AlModèle:Transparentavec la formule d'Euler[18] relative au cosinus[19], «
Modèle:AlModèle:Transparent» soit,
Modèle:AlModèle:Transparentpar identification des cœfficients de , «» et
Modèle:AlModèle:Transparentde , «» soit
Modèle:AlModèle:Transparentfinalement, avec , «» et, avec
Modèle:AlModèle:Transparent«» «»
Modèle:AlModèle:Transparentles cœfficients et étant conjugués l'un de l'autre, il suffit de calculerpour.
Passage du premier au troisième développement en série de Fourier
Modèle:AlAutre façon[20] de déterminer les cœfficients du 3ème développement en série de Fourier[3] en utilisant la méthode de calcul de ceux du 1er développement c.-à-d.
Modèle:AlModèle:Transparenten utilisant «»[2]Modèle:,[15],
Modèle:AlModèle:Transparent«»[2]Modèle:,[15] et
Modèle:AlModèle:Transparent«»[2]Modèle:,[15] ;
Modèle:Alles 1er et 3ème développements en série de Fourier[3] devant être identiques «» ou,
Modèle:AlModèle:Transparenten utilisant dans le 1er développement les « formules d'Euler[18] »[19],
Modèle:AlModèle:Transparent«»[21] et
Modèle:AlModèle:Transparenten identifiant les cœfficients de dans les deux développements
Modèle:AlModèle:Transparentsi , «» «»[2],
Modèle:AlModèle:Transparentsi , «[2]
Modèle:AlModèle:Transparent»[2] et
Modèle:AlModèle:Transparentsi , «[2]
Modèle:AlModèle:Transparent[2]
Modèle:AlModèle:Transparent»[2]Modèle:,[22].
Théorème de Parseval
Théorème de Parseval utilisant le 3ème développement en série de Fourier
Modèle:AlConsidérant le 3ème développement en série de Fourier[3] de la fonction périodique de fréquence , «» dans lequel
Modèle:AlModèle:Transparent«»
Modèle:AlModèle:Transparentest appelé cœfficient de Fourier complexe[3] de pour , et
Modèle:AlModèle:Transparentformant la série suivante «»[23], Parseval[24] a eu l'intuition
Modèle:AlModèle:Transparentde la « convergence de cette série vers ».
Quelques éléments de démonstration de l'égalité de Parseval utilisant le 3ème développement en série de Fourier de la fonction T-périodique
Modèle:AlOn utilise la définition du carré de la moyenne quadratique de la fonction
en utilisant son 3ème développement en série de Fourier[3] soit
Modèle:Alpour évaluer l'intégrale, on est amené à développer le carré de l'expression à intégrer donnant une somme de carrés de type «
» et
Modèle:AlModèle:Transparentde termes « rectangles
avec
mais
»
Modèle:AlModèle:Transparentdont on évalue l'intégrale de chaque terme selon :
- les intégrales des 1ers termes c.-à-d. de «» «» «» ou
Modèle:Transparent«» «»[25] et - les intégrales des 2èmes termes c.-à-d. de « avec » «» «»[26] ou
Modèle:Transparent«» «
Modèle:Transparent»[27] ;
» d'où, sous forme plus compacte
Expression de l'égalité de Parseval utilisant le 2ème développement en série de Fourier
Modèle:AlSoit le 2ème développement en série de Fourier[3] de la fonction périodique de fréquence , «» dans lequel
Modèle:AlModèle:Transparentla composante continue[1] s'évalue par «»[2] et
Modèle:AlModèle:Transparentl'amplitude de l'harmonique de rang par «»[2],
Modèle:Alsouhaitant réécrire l'égalité de Parseval[24] en utilisant ce 2ème développement en série de Fourier[3], il suffit de « transformer en fonction des nouveaux cœfficients et » soit «»[28] ou encore « ».
Expression de l'égalité de Parseval utilisant le 1er développement en série de Fourier
Modèle:AlSoit le 1er développement en série de Fourier[3] de la fonction périodique de fréquence «» dans lequel
Modèle:AlModèle:Transparentla composante continue[1] s'évalue par «»[2]Modèle:,[29],
Modèle:AlModèle:Transparentl'amplitude de l'harmonique pair de rang par «»[2]Modèle:,[30] et
Modèle:AlModèle:Transparentl'amplitude de l'harmonique impair de rang par «»[2]Modèle:,[30],
Modèle:Alsouhaitant réécrire l'égalité de Parseval[24] en utilisant ce 1er développement en série de Fourier[3], il suffit de « transformer en fonction des nouveaux cœfficients , et » soit « Modèle:Nobr ou encore «».
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Erreur de référence : Balise
<ref>incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméescontinu - ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 2,17 2,18 2,19 2,20 2,21 2,22 2,23 2,24 et 2,25 «» définit la valeur moyenne de la fonction -périodique , « valeur moyenne notée ».
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 3,14 3,15 et 3,16 Erreur de référence : Balise
<ref>incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesFourier - ↑ Un harmonique de rang de fréquence étant de période et admettant comme primitive un harmonique de même rang à une constante additive près mais de parité différente à un facteur multiplicatif près, la prise de cette primitive sur donne effectivement zéro, la primitive étant -périodique.
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Ce Qu'il Fallait Démontrer.
- ↑ 6,0 et 6,1 Ne pas confondre la variable fixée du facteur multiplicatif avec la variable muette de l'harmonique, rebaptisée .
- ↑ En effet, si , on linéarise et on obtient la somme de deux fonctions sinusoïdales respectivement de fréquence et c.-à-d. de période et donnant chacune une valeur moyenne nulle sur ;
Modèle:Alsi , on linéarise et on obtient la somme de deux fonctions sinusoïdales respectivement de fréquence et c.-à-d. de période et donnant chacune une valeur moyenne nulle sur ;
Modèle:Alsi , on linéarise et on obtient une fonction sinusoïdale de fréquence c.-à-d. de période donnant une valeur moyenne nulle sur . - ↑ 8,0 et 8,1 En effet on prend la moyenne sur d'une fonction sinusoïdale de fréquence donc de période .
- ↑ Dans la mesure où « est équivalent à ».
- ↑ En effet, si , on linéarise et on obtient la somme de deux fonctions sinusoïdales respectivement de fréquence et c.-à-d. de période et donnant chacune une valeur moyenne nulle sur ;
Modèle:Alsi , on linéarise et on obtient une fonction sinusoïdale de fréquence c.-à-d. de période donnant une valeur moyenne nulle sur ;
Modèle:Alsi , on linéarise et on obtient la somme de deux fonctions sinusoïdales respectivement de fréquence et c.-à-d. de période et donnant chacune une valeur moyenne nulle sur . - ↑ Dans la mesure où « est équivalent à ».
- ↑ Ceci est possible car il existe un angle tel que et sont respectivement cosinus et sinus de cet angle ; d'autre part le but étant d'utiliser on introduit le signe «» dans .
- ↑ étant représente directement l'amplitude de l'harmonique de rang .
- ↑ Si et si , dans ces deux cas on peut écrire on verra dans le paragraphe sur la « fonction arctangente » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » qu'un angle ne peut se mettre sous la forme d'un que s'il est strictement compris entre et ;
Modèle:Alsi et on peut écrire ;
Modèle:Alsi et on peut écrire . - ↑ 15,0 15,1 15,2 et 15,3 Il est toutefois rappelé que le calcul des cœfficients est donné à titre de complément car non exigible cette année.
- ↑ La fonction à prendre entre et étant -périodique
- ↑ La moyenne d'une constante étant la constante elle-même.
- ↑ 18,0 et 18,1 Leonhard Euler (1707 - 1783) mathématicien et physicien suisse qui passa la plus grande partie de sa vie dans l'Empire russe et en Allemagne ; en mathématiques il fit d'importantes découvertes dans des domaines aussi variés que le [[w:Calcul_infinitésimal|calcul infinitésimal}} et la théorie des graphes, il introduisit également une grande partie de la terminologie et de la notation des mathématiques modernes, en particulier pour l'analyse mathématique, comme la notion de fonction mathématique ; il est aussi connu pour ses travaux en mécanique, en dynamique des fluides, en optique et en astronomie.
- ↑ 19,0 et 19,1 La formule d'Euler étant on en tire les formules d'Euler relatives au cosinus ou au sinus respectivement et .
- ↑ Moins immédiate.
- ↑ En effet «
Modèle:AlModèle:Transparent». - ↑ Cette dernière expression sachant que «».
- ↑ C.-à-d. la somme de tous les carrés de modules des cœfficients de Fourier complexes de correspondant à un harmonique de rang .
- ↑ 24,0 24,1 24,2 et 24,3 Marc-Antoine Parseval des Chênes (1755 – 1836) mathématicien français à qui on doit essentiellement le « théorème de Parseval ou égalité de Parseval» dont il eut l'intuition sans le démontrer il estimait que c'était une évidence.
- ↑ La fonction étant -périodique, elle prend les mêmes valeurs pour et .
- ↑ On rappelle que se calculant par voir le paragraphe « 3ème développement en série de Fourier » plus haut dans ce chapitre et étant une fonction réelle, le conjugué de c.-à-d. d'où .
- ↑ La fonction étant -périodique, elle prend les mêmes valeurs pour et .
- ↑ On rappelle que et étant conjugués ont même module.
- ↑ On a en effet établi que , voir le paragraphe « passage du 1er au 3ème développement en série de Fourier » plus haut dans ce chapitre.
- ↑ 30,0 et 30,1 On a en effet établi que et voir le paragraphe « passage du 1er au 3ème développement en série de Fourier » plus haut dans ce chapitre d'où les expressions de et en fonction des cœfficients de Fourier complexes de .