Outils d'analyse de la langue/Figures de style
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Introduction
Les figures de style ont toujours été utilisées, et ce dès l'Antiquité, en particulier par les orateurs (les personnes qui prenaient la parole lors des débats publics, en Grèce ou à Rome). En France, c’est surtout à la Renaissance, avec La Pléiade, puis au Modèle:S, avec le courant littéraire de la préciosité que les figures de style ont été utilisées avec une volonté de faire impression sur le lecteur ou le spectateur. La préciosité se consacrait à remplacer les mots du langage dit "populaire" par des figures de style complexes. Ces excès de préciosité sont alors vivement attaqués par Molière notamment dans Les Précieuses ridicules (1659). Au Modèle:S, puis au Modèle:S, des écrivains comme Voltaire (Modèle:S), Baudelaire et Flaubert (Modèle:S) voient dans les figures de style un moyen d'expression moderne.
Aujourd'hui, les figures de style sont présentes partout dans notre monde, dans les slogans de publicité, les chansons, les articles de presse, etc.
Il existe différents types de figures de style.
Les figures de substitution
Les figures de substitution consistent à remplacer un mot par un autre ou parfois une expression inattendue. On y trouve la métonymie, la synecdoque, la périphrase et l’antiphrase.
La métonymie
La métonymie est une façon de désigner un contenu par un contenant, le rapport doit être logique. Modèle:Exemple
La périphrase
La périphrase consiste à remplacer une première expression par une seconde expression (qui ont des points communs dans leur sens), sans laisser apparaitre la première (la véritable), qui doit être comprise par le lecteur sans qu’il la lise.
L'antiphrase
Cette figure de style est souvent associée à l’ironie: elle consiste à dire le contraire de ce que l’on pense.
Ici, le maitre ne dit pas réellement à Guillaume de ne rien faire, c’est le contraire : il lui dit de travailler, on le devine par le contexte ("il avait zéro"). On dit qu’il y a sous-entendu. Si ce contexte n'était pas là ou était différent ("il avait vingt sur vingt" ou tout simplement "il lui rendit le contrôle"), on n'aurait pas pu dire que c’était une antiphrase !
La synecdoque
La synecdoque consiste à remplacer dans la phrase un tout par une partie, un contenu par son contenant ou un objet par sa matière.
Ici, le fer représente les épées et le verre le breuvage qu’il contient. (Différence avec la métonymie?) Dans le cas du verre, ce n'est pas une synecdoque : c'est une simple métonymie (le contenant pour le contenu). On distingue différentes catégories de métonymies, dont la synecdoque (la partie pour le tout) fait partie, au même titre que l'antonomase (l'espèce pour l'individu).
Les figures d'opposition
Les figures d'opposition "collent" deux termes opposés dans un même énoncé. Elles mettent en évidence ce qu’il y a de contradictoire ou d'opposé entre deux éléments, notions, personnages ou situations.
On y trouve notamment l’antithèse, l’oxymore, le chiasme.
L'antithèse
Une antithèse établit une forte opposition, contradiction, un fort conflit ou dilemme entre deux idées. Modèle:AttentionModèle:Exemple
L'antithèse est ici mise en évidence par l'adverbe de temps : "tantôt", qui commence chaque phrase.
L'oxymore
Un oxymore est le fait de rencontrer dans un même groupe nominal, deux mots de sens contraire.
Le soleil est par définition un objet lumineux ; il s'oppose au "noir".
Le chiasme
Figure de style qui ressort particulièrement en poésie, le chiasme tient son nom de la lettre grecque khi : . Un chiasme consiste, dans deux éléments de phrase (ou deux vers, en poésie) successifs, à reprendre les idées, connotations ou motifs du premier élément dans le deuxième en en inversant l'ordre.
Schématiquement (pour un texte en vers) :
- Vers 1 : (Idée A) (Idée B)
- Vers 2 : (Idée B) (Idée A)
Les figures d'insistance (ou d'accumulation)
Le parallélisme
Le parallélisme est la similitude de deux énoncés, deux vers, ou deux phrases.
L'anaphore
Une anaphore est une figure de répétition qui consiste à répéter un même mot au début d’un vers, d'une phrase ou d'une proposition.
On voit une répétition sur le groupe nominal Mon lit, à chaque début de vers (on dit "à l'attaque de vers" en langage littéraire), ce qui en fait donc une anaphore.
La gradation croissante (ou décroissante)
La gradation est une énumération dans laquelle tous les éléments signifient la même chose, mais chacun est plus fort (ou plus faible) que le précédent.
Les figures d'amplification
L'hyperbole
L'hyperbole est une figure de style qui consiste à largement exagérer les faits, (figure de style très utilisée dans les textes ayant trait à la légende arthurienne, ou encore par Homère, dans L'Iliade et l'Odyssée).
La litote
La litote consiste à rendre une chose pire que ce qu'elle est en ne la nommant pas.
L'euphémisme
L'euphémisme consiste à ne pas nommer une chose ou à choisir des mots moins choquants pour atténuer la gravité d'une affirmation.
Les figures fondées sur l'analogie
Comparaison
La comparaison est le fait de comparer deux termes, en les séparant par un comparant (tel, comme, semblable à, ressemblant, aussi...). Cette figure est très usitée dans la poésie.
Métaphore
La métaphore est une comparaison dans laquelle il n'existe pas de terme comparatif entre les deux éléments qui sont comparés.
Personnification
La personnification est le fait de donner des traits humains à des objets ou des animaux (possibilité de parler, attitude humaine, sentiments...). Cette figure de style est notamment utilisée dans le roman de Renart.
Réification
La réification est le fait d'employer des termes d'objets pour des humains.
Animalisation
L'animalisation est le fait d'employer des termes d'animaux pour des humains.
Allégorie
Une allégorie est l’utilisation d'une représentation (le plus souvent un personnage, mais parfois un objet par exemple) pour représenter une valeur, un sentiment.