Notions de thermodynamique relativiste/Gaz parfait relativiste

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Modèle:Chapitre

On considère ici des particules qui se déplacent avec une très grande vitesse sans interactions. On est donc en présence d'un gaz parfait relativiste.


L' énergie totale d'une particule dans le référentiel du laboratoire, (i.e. celui par rapport auquel la particule est animée de la vitesse v puisque l'énergie dépend du référentiel) est :

E=mc21(v2/c2)=11β2.mc2=γ.mc2


L'énergie totale d'une particule est égale à la somme de l'énergie au repos mcModèle:Exp contenue dans sa masse et de l'énergie cinétique Ecin.
L'énergie cinétique d'une particule est donc donnée par l'expression :

E´nergiecine´tique=Ecin=Emc2=mc2(11(v2/c2)1)=mc2(11β21)=mc2(γ1)


L'impulsion dans le référentiel du laboratoire est:

p=mv1(v2/c2)=11β2.m.v=γ.m.v


Relation des gaz parfaits

La relation PV = NkT ou PV = nRT reste valable pour le gaz parfait relativiste.

où : T est la température ; N le nombre de particules du gaz ; V le volume occupé par le gaz ; k la constante de Boltzman ; n le nombre de moles et R la constante des gaz parfaits.

Fonction de Bessel modifiée de seconde espèce
K2(X) : - • - • - • -

Fonction de partition Z du gaz parfait relativiste monoatomique

Outre l'énergie correspondant à la masse m, dans un gaz parfait monoatomique, l'énergie de translation et l'énergie interne (i.e. énergie nucléaire et énergie électronique) vont intervenir. La fonction de partition d'une espèce sera alors de la forme:

Z(T,V,1)=transl×elect×nucl=transl×int,

La fonction de partition d'une particule relativiste est[1].:

Z(T,V,1)=4πV(mch)3exp(u)K2(u)u×int,

où : m est la masse de chaque particule ; c la vitesse de la lumière ; h la constante de Planck ;

u=mc2kT=βmc2,
Kn(x)= Fonction de Bessel modifiée de seconde espèce, ( voir Fonction de Bessel modifiée sur Wikipédia )


La fonction de partition canonique du gaz parfait relativiste monoatomique s'obtient alors par

Z(T,V,N)=1N!{Z(T,V,1)}N,

Calcul des grandeurs thermodynamiques relativistes d'un gaz parfait monoatomique

L'énergie libre F se calcule à partir de la relation F(T,V,N) = - kT Ln Z(T,V,N). La contribution de la translation à énergie libre Ftrans est alors:


Ftrans=NkT{Ln[4πVN(mch)3K2(u)u]+1}Nmc2
F = U - TS
G = U - TS + PV = F + PV = F + NkT donc

La contribution de la translation à enthalpie libre Gtrans est alors:

Gtrans=NkT{Ln[4πVN(mch)3K2(u)u]}Nmc2

D'autre part, G = μ.N

donc,

μtrans=kT{Ln[4πVN(mch)3K2(u)u]}mc2


La contribution de la translation à l'entropie S se calcule par S=(FT)V,N


Strans=Nk{log[4πVN(mch)3K2(u)u]+4+K1(u)K2(u)}

Comme U = F + T.S , alors:


Utrans=Nmc2[K1(u)K2(u)+3u1]

Le gaz parfait non relativiste (classique) correspond à u  alors:

U=32NkT

Pour le gaz parfait ultrarelativiste, alors u 0etK1(u)K2(u) u/2,soit:

U=3NkT

L'enthalpie H se calcule à partir de H = U + PV = U + NkT , soit:

Htransl=Nmc2[K1(u)K2(u)+4u1]

Pour le gaz parfait classique:

Htransl=52NkT

Pour le gaz parfait ultrarelativiste:

Htransl=4NkT

Les capacités calorifiques sont:

Cv=(UT)V,N=uT×(Uu)V,N
Cv=Nku{u+3uK1(u)K2(u)[3+uK1(u)K2(u)]}

Dans les conditions non relativistes (classiques), on aura:

Cv=32Nk

et pour des conditions ultrarelativistes,

Cv=3Nk


Pour CP, on aura:

CP=Nku{u+4uK1(u)K2(u)[3+uK1(u)K2(u)]}

Dans les conditions non relativistes (classiques), on aura:

CP=52Nk

et pour des conditions ultrarelativistes,

CP=4Nk

Cas des gaz parfaits multiatomiques

Ici, outre l'énergie correspondant à la masse m, dans un gaz parfait multiatomique, les contributions à l'énergie seront: la translation, la rotation, la vibration et l'énergie interne (électronique et nucléaire). La fonction de partition d'une espèce sera alors de la forme:

Z(T,V,1)=transl×rot×vib×elect×nucl,
Z(T,V,1)=transl×rot×vib×int


  • suite à venir

Notes

  • Kn(x)=2nxnΓ(n+1/2)π0+cosζdζ(ζ2+x2)n+1/2 (w:Fonction de Bessel modifiée de seconde espèce)
  • k=kB=1,38064852×1023JK1
  • c=299792458m.s1
  • Le nombre d'Avogadro 𝒩 est égal à NModèle:Ind = Modèle:Unité (nombre de particules dans une mole).
  • R=𝒩 kB ; d'où R=8,3144598Jmol1K1

Références

  1. Greiner Walter, Neise Ludwig et Stöcker Horst, Thermodynamique et mécanique statistique, Springer (1999) - p.269-274

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