Introduction à la théorie des nombres/Exercices/Nombres premiers et fonctions arithmétiques

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Modèle:Exercice

Exercice 1-1

On se place dans un anneau commutatif intègre quelconque, et l'on ne spécifie donc les pgcd et ppcm qu'à association près (). Démontrer que si c0 :

  1. si PGCD(ac,bc) existe alors PGCD(a,b) existe et PGCD(ac,bc)cPGCD(a,b) ;
  2. PPCM(ac,bc) existe si et seulement si PPCM(a,b) existe, et dans ce cas : PPCM(ac,bc)cPPCM(a,b) ;
  3. si PPCM(a,b) existe alors PGCD(a,b) aussi (pour info : la réciproque est fausse : cf. Anneau à PGCD) et PPCM(a,b)×PGCD(a,b)ab ;
  4. si tous les PGCD de paires existent alors tous les PPCM aussi.

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Exercice 1-2

Soient m,n* premiers entre eux. Démontrer que l'application 2,(x,y)xy se restreint en une bijection de l'ensemble des couples (x,y) tels que xm et yn dans l'ensemble des diviseurs de mn, en explicitant la bijection réciproque. (Cette propriété a servi, dans le cours, à démontrer que si f et g sont multiplicatives alors f*g l'est aussi.) Modèle:Solution

Exercice 1-3

Soient p un nombre premier et a un entier non divisible par p. On note k la classe modulo p de tout entier k.

  1. Montrer que l'application /p/p,xax est bijective et envoie {k1kp1} sur lui-même.
  2. En déduire que (p1)!ap1(p1)!modp.
  3. En déduire le petit théorème de Fermat.
  4. Soient b,c. Montrer que si bpcpmodp, alors bpcpmodp2.
  5. Soient p et q deux nombres premiers distincts. Montrer que pq1+qp11modpq.
  6. Montrer que pour tous entiers n et m1, nmn est divisible par le produit de tous les nombres premiers p tels que p1m1. Donner la valeur de ce produit pour m=5, 7 et 13.
  7. Montrer que pour tous entiers m et n, mn(m60n60) est divisible par Modèle:Unité.

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Exercice 1-4

  1. Démontrer qu'il n'existe aucun polynôme P non constant à coefficients entiers dont toutes les valeurs à partir d'un certain rang soient des nombres premiers. Indication : en supposant qu'il existe un tel P, montrer qu'il existerait un m=P(n0)>1 et que tous les P(n0+rm) seraient alors divisibles par m.
  2. Démontrer que plus généralement, si f(n)=P(n,2n,3n,4n,,kn)P est un polynôme en k variables à coefficients entiers, et si limn+f(n)=+, alors f(n) est un nombre composé pour une infinité de valeurs de n. Indication : en supposant que c'est faux, montrer qu'il existerait un nombre premier p=f(n0)>k puis, en utilisant le petit théorème de Fermat, que tous les f(n0+rp(p1)) seraient alors divisibles par p.

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Exercice 1-5

Démontrer que l'ensemble des fonctions arithmétiques, muni de l'addition et de la convolution de Dirichlet, forme un anneau commutatif intègre. Modèle:Solution

Exercice 1-6

Soit n*.

  1. Soit d* un diviseur de n. On note q=n/d et G={0,q,2q,,(d1)q}/n.
    Montrer que pour tout r/n, dr=0rG, et en déduire que les éléments d'ordre d du groupe (/n,+) sont les générateurs du sous-groupe G.
  2. En déduire que dnφ(d)=n.
  3. Retrouver ce résultat par calcul direct, en considérant d'abord le cas où n est une puissance d'un nombre premier, puis en utilisant que 𝟏*φ et id sont multiplicatives, après l'avoir justifié.

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Exercice 1-7

On note couramment (pn)n1 la suite des nombres premiers, rangés par ordre strictement croissant.

On va en donner deux majorations faciles (plus grossières même que celle du « petit théorème des nombres premiers »).

  1. En examinant l'argument d'Euclide (qui montre que la suite (pn) est infinie), montrer (par récurrence) que pn22n1.
  2. Fixons n et posons t=log2(pn).
    • En examinant les décompositions possibles en facteurs premiers pour tous les entiers de 1 à pn, démontrer que pn(t+1)n.
    • En déduire que si n5 alors t<n2 (on pourra admettre que x5log2(x2+1)<x).
    • En déduire : n*pn2n2.

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Exercice 1-8

Modèle:Wikipédia On veut démontrer que la suite (pn+1pn) n'est pas majorée.

  1. Soit m*. Montrer que tous les entiers de p1pm+2 à p1pm+pm sont composés.
  2. En déduire qu'il existe n* tel que pn+1pnpm.
  3. Conclure.

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Exercice 1-9

Démontrer que les formulations (1), (2) et (3) suivantes du théorème des nombres premiers sont équivalentes :

(1):pnnlnn,(2):π(x)lnπ(x)x,(3):π(x)x/lnx.

((2) est un intermédiaire technique ; la motivation est (1)(3).)

Indication pour (2)(3) : montrer que chacun des énoncés (2) et (3) implique ln(π(x))lnx. Modèle:Solution

Exercice 1-10

Démontrer :

  1. ζ(s)DG(μ)(s)=1 pour tout s de partie réelle >1 ;
  2. DG(σa)(s)=ζ(sa)ζ(s) pour tout complexe a et tout s de partie réelle >1+max(Re(a),0).
    Rappel : σa est la fonction « somme des puissances a-ièmes des diviseurs » : σa(n)=dnda.

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Exercice 1-11

Modèle:Wikipédia Pour tout entier k1, on définit la fonction Jk:** par :

Jk(n) est le nombre de k-uplets (a1,,ak){1,,n}k tels que PGCD(n,a1,,ak)=1.
  1. Reconnaître J1.
  2. En partitionnant {1,,n}k selon les valeurs que prend, sur cet ensemble, l'application (x1,,xk)PGCD(n,x1,,xk), démontrer que (pour tout n*)
    nk=dnJk(n/d).
  3. En déduire que Jk(n)=dn(n/d)kμ(d) et que Jk est multiplicative.
  4. En déduire que Jk(n)=nkp premiern(11pk).
  5. Jk est-elle complètement multiplicative ?
  6. Calculer DG(Jk), sachant que DG(𝟏)=ζ (cours) et que DG(μ)=1ζ (exercice précédent).

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Exercice 1-12

Modèle:Wikipédia La fonction de von Mangoldt Λ est définie sur * par

Λ(n)={lnpsi n=pm pour un nombre premier p et un entier m1,0sinon.
  1. Montrer que pour tout entier n1, lnn=dnΛ(d).
  2. En déduire que Λ(n)=dnμ(d)lnd.

Modèle:Solution

Exercice 1-13

(Exercice iii de Baker Modèle:P..)

On définit f:* par :

f(n):=1n0<anan=1a.
  1. Montrer que f n'est pas multiplicative.
  2. Montrer que dnf(n/d)=n+12.
  3. En déuire que n>1f(n)=12φ(n).

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Exercice 1-14

  1. Transcrire la formule d'inversion de Möbius dans le cas où les fonctions f et g, au lieu d'être à valeurs dans (,+), sont à valeurs dans un groupe abélien noté multiplicativement, (G,×).
  2. Pour n*, on définit le n-ième polynôme cyclotomique Φn comme le polynôme unitaire dont les racines sont simples et sont les racines primitives n-ièmes de 1 dans (les éléments du groupe (*,×) dont l'ordre est exactement n) :
    Φn(X)=0k<n,kn=1(Xexp(ki2πn)).
    Vérifier que Xn1=dnΦd(X).
  3. En déduire que tous les polynômes cyclotomiques sont à coefficients entiers.
  4. Déduire des questions 1 et 2 un moyen de calculer Φn. Indication : prendre pour G le groupe des fractions rationnelles non nulles à coefficients rationnels.
  5. En considérant les degrés des polynômes en jeu dans les questions 2 et 4, retrouver deux formules connues.

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Exercice 1-15

Soit n*. On note Φn le n-ième polynôme cyclotomique (cf. exercice précédent).

  1. Montrer qu'il existe un multiple b de n tel que Φn(b)±1.
  2. Soit alors p un diviseur premier de Φn(b). Montrer que bn1modp puis, en notant d l'ordre de b dans (/p)×, montrer que :
    • si d=n, alors p1modn.
    • si d est un diviseur strict de n, alors pn.
  3. En déduire (par un raisonnement analogue à celui d'Euclide dans le cas n=1) le cas particulier suivant du théorème de la progression arithmétique de Dirichlet :
    il existe une infinité de nombres premiers congrus à 1modn.

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Exercice 1-16

Soit f:* une fonction complètement multiplicative.

  1. Démontrer que pour toutes fonctions arithmétiques g et h,
    (gf)*(hf)=(g*h)f.
  2. En déduire que f*f=df, pour une certaine fonction d à préciser.
  3. En déduire également que l'inverse de f pour la convolution de Dirichlet est μf, où μ désigne la fonction de Möbius.
  4. Démontrer que réciproquement, si une fonction multiplicative g a pour inverse de μg pour la convolution de Dirichlet, alors g est complètement multiplicative (indication : évaluer g sur les puissances de nombres premiers, en utilisant l'expression explicite de μ sur ces mêmes nombres).

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Exercice 1-17

Soit (un) la suite d'entiers définie par :

u0=1,u1=2etn2un=4un1un2.

Montrer que le seul carré parfait de cette suite est u0=1. Modèle:Solution

Exercice 1-18

Pour tout n, on note f(n) le nombre de solutions de l’équation x2=1 dans /n.

  1. Montrer que si m et n sont premiers entre eux, f(mn)=f(m)f(n).
  2. Soient p un nombre premier impair et k*. Montrer que f(pk)=2.
  3. Soit k*. Calculer f(2k).

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