Initiation aux probabilités/Probabilité sur un univers

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Modèle:Chapitre Le chapitre précédent a permis de définir le contexte dans lequel nous allons pouvoir étudier, dans ce nouveau chapitre, un nouveau concept mathématique que l'on appelle probabilité.

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Notion de probabilité

Il est courant d'apprécier ses chances de réussite dans une expérience aléatoire en donnant une estimation sous forme de nombre. Si on tire une carte au hasard, on dira par exemple : « J'ai une chance sur deux de tirer une carte noire ».

Cela signifie qu'à l'événement : « tirer une carte noire », on associe le nombre 12.

Définir une probabilité consiste à associer un nombre à chaque événement.

Si A est un événement et si q est le nombre associé, on note cette association : p(A)=q. On remarque que cette notation est similaire à celle utilisée pour les fonctions.

Pour que cette association ait un sens et nous permette de construire une théorie susceptible de nous rendre service, les mathématiciens ont montré que cette association doit obéir aux trois règles fondamentales suivantes :

  • Première règle : À tout événement est associé un nombre positif.
  • Deuxième règle : À l'événement certain, on associe le nombre 1. (on écrira p(Ω)=1)
  • Troisième règle : Si A et B sont des événements incompatibles, on a : p(AB)=p(A)+p(B).


Conséquences immédiates des trois règles fondamentales

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En effet, Ω peut s'écrire comme la réunion de tous les événements élémentaires qui le composent :

Ω=a1a2a3an

Comme les événements élémentaires sont des événements incompatibles, on peut appliquer la troisième règle :

p(Ω)=p(a1)+p(a2)+p(a3)++p(an)

et comme d'après la règle deux, on a p(Ω)=1, alors :

p(a1)+p(a2)+p(a3)+p(an)=1


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En effet, les événements A et A¯ sont incompatibles et tels que :

AA¯=Ω

et donc d'après la troisième règle :

p(A)+p(A¯)=p(AA¯)=p(Ω)=1

d'où l'on déduit :

p(A¯)=1p(A).


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En effet, la première inégalité 0p(A) découle directement de la première règle.

Dans la deuxième conséquence immédiate ci-dessus, nous avons vu que :

p(A¯)=1p(A)

mais comme 0p(A¯) d'après la première règle, on en déduit :

01p(A)

qui s'écrit aussi :

p(A)1


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En effet, si dans la formule :

p(A¯)=1p(A).

on remplace A par Ω, on obtient :

p(Ω¯)=1p(Ω).

et comme Ω¯ est événement impossible , on obtient :

p()=1p(Ω)=11=0


Exemples de définition de probabilité

La définition des probabilités, dans des cas concrets, sort du cadre des mathématiques. Les mathématiques n'imposent rien d'autre que les trois règles fondamentales précédemment citées. On pourrait donc associer n'importe quel nombre positif aux événements élémentaires pourvu que la somme de ces nombres soit égale à un. Toutefois, on sent bien que le choix de ces nombres doit se baser sur une certaine logique si l'on veut que les calculs ultérieurs soient utiles.

Deux critères principaux vont nous guider dans le choix de ces nombres.

Premier critère:Équiprobabilité

Notre intuition nous amène à penser que chaque événement élémentaire a la même probabilité de se produire. On dit qu'il sont équiprobables.

On associera donc à chaque événement élémentaire le nombre 1n, n étant le cardinal de Ω.

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Dans le cas où les événements élémentaires seraient équiprobables, on peut calculer la probabilité d'un événement A en faisant le rapport du nombre d'événements élémentaires appartenant à cet événement (qu'on appelle cas favorables) par le cardinal de Ω que l'on appelle cas possibles.

On obtient alors la formule :

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Deuxième critère:Statistique

On choisit comme probabilité la fréquence de sortie d'un événement obtenue à partir d'une étude statistique.

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Les probabilités et les statistiques sont donc deux domaines très liés.


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