Colorimétrie/CIE XYZ 1931

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Le système colorimétrique CIE XYZ 1931 est un des systèmes qui fait office de référence encore à l’heure actuelle. Il a constitué un des premiers pas de la Commission internationale de l'éclairage (CIE) vers une description quantitative des couleurs conforme à la vision humaine.

Historiquement, il a été obtenu à partir de la définition du système CIE RGB 1931, elle-même établie grâce aux travaux de John Guild et de William David Wright effectués sous un angle de 2°. Il présente de nombreux avantages :

  • des composantes trichromatiques toujours positives qui simplifient les calculs manuels de l'époque[1] ;
  • une composante qui porte seule l'information de la luminance suite à une proposition de Deane Brewster Judd (1900–1972)[1] ;
  • une meilleure répartition spatiale de l’ensemble des couleurs dans l'espace colorimétrique ; ce dernier point reste son principal défaut et sera encore amélioré avec les systèmes CIE UVW (1960), puis CIE U'V'W' (1976) et surtout les systèmes chromatiques uniformes non-linéaires CIE LAB (1976) et CIE LUV (1976) ;
  • de conserver des composantes égales pour le blanc d'égale énergie {E} comme dans le système CIE RGB : X = Y = Z = 5,6508 si R = G = B = 1
  • de conserver les outils de calcul vectoriel (additivité, continuité) et l’utilisation des lois de Grassmann grâce au caractère linéaire de la transformation.

Aujourd'hui, ce sont les valeurs tabulées des fonctions colorimétriques x(λ), y(λ) et z(λ) qui sont normalisées et à partir desquelles on retrouve les fonctions colorimétriques r(λ), g(λ) et b(λ) du système CIE RGB 1931[2]. Ces valeurs sont présentées en [[../Annexe/Fonctions colorimétriques normalisées|annexe n°2]].

Description du système CIE XYZ 1931

Couleurs primaires et blanc de référence

Les trois primaires choisies {X}, {Y} et {Z} sont trois couleurs virtuelles (elles ne correspondent à aucune couleur réelle) qui forment un gamut dans lequel s'insèrent toutes les couleurs réelles. Elles sont liées aux primaires monochromatiques rouge {R}, verte {G} et bleue {B} du système [[../CIE RGB 1931|CIE RGB]] de la façon suivante[3] à un facteur près :

{R}=kR(0,73467{X}+0,26533{Y}+0,00000{Z}),
{G}=kG(0,27376{X}+0,71741{Y}+0,00883{Z}),
{B}=kB(0,16658{X}+0,00886{Y}+0,82456{Z}).

Le blanc de référence choisi est le blanc d'égale énergie {E}.

Couleur Rouge {X} Vert {Y} Bleu {Z} Blanc {E}
Coefficient de luminance L{R}=0 L{G}=1 L{B}=0 L{E}=1

Modèle:BDdebut

Cas n°1

Dans la définition rigoureuse des systèmes CIE 1931, on souhaite avoir X = Y = Z = 5,6505 si R = G = B = 1. Les couleurs {X}, {Y} et {Z} peuvent alors s'exprimer :

({X}{Y}{Z})(0,418470,091170,000920,158660,252430,002550,082830,015700,17859)×({R}{G}{B})

Connaissant les coefficients de luminances des primaires {R}, {G} et {B} :

L{R}=1,0000;L{G}=4,5907;L{B}=0,0601;

on peut observer que

  • les coefficients de luminance des primaires {X} et {Z} sont nulles :
L{X}=1,00000,41847+4,5907(0,09117)+0,06010,00092=0.
L{Z}=1,0000(0,0828)+4,59070,01570+0,06010,17859=0 ;
on dit que ces deux primaires sont alychnes, qu’elles sont dans le plan alychne ;
  • la luminance de {Y} vaut :
L{Y}=1,0000(0,15866)+4,59070,25243+0,0601(0,00255)=1.


Cas n°2

Cependant, on peut parfois préférer avoir X = Y = Z = 1 si R = G = B = 1 alors :

({X}{Y}{Z})(2,36470,51520,0052089661.42640,01440,46810,08871,0092)×({R}{G}{B})

et dans ce cas, les coefficients de luminance sont :

L{X}=0,0000;L{Y}=5,6508;L{Z}=0,0000.

Modèle:BDdebut

Cas n°2

Dans le deuxième cas on se retrouve face à un changement de primaire comme expliqué dans l’[[../Annexe/Changement de primaires|annexe n°3]] avec les primaires suivantes.

Système de primaires expérimentales Couleurs 3 {R} Modèle:Unité {G} Modèle:Unité {B} Modèle:Unité Blanc {E}
Composantes pour égaliser le blanc 1 1 1 1
Système de primaires CIE RGB Couleurs 4 {X} {Y} {Z} Blanc {E}
Composantes pour égaliser le blanc 1 1 1 1

Et d’après la décision 5 de la CIE[3] :

𝐍=(0,734670,265330,000000,273760,717410,008830,166580,008860,82456)

En appliquant les relations démontrées dans l'[[../Annexe/Changement de primaires|annexe n°3]] :

(kRkGkB)=(0,66671,13241,2006).

On obtient la relation entre les primaires

({X}{Y}{Z})(2,36470,51520,0052089661.42640,01440,46810,08871,0092)×({R}{G}{B})

On retrouve également la relation entre les composantes :

(XYZ)=(0,490000,310000,200000,176970,812400,010630,000000,010000,99000)×(RGB).


Cas n°1

Dans le premier cas et dans la définion du système CIE XYZ, la méthode est la même, il n'y a qu’à les trois composantes X, Y et Z par 5,6508 pour obtenir les relations.

Système de primaires expérimentales Couleurs 3 {R} Modèle:Unité {G} Modèle:Unité {B} Modèle:Unité Blanc {E}
Composantes pour égaliser le blanc 1 1 1 1
Système de primaires CIE RGB Couleurs 4 {X} {Y} {Z} Blanc {E}
Composantes pour égaliser le blanc 5,6508 5,6508 5,6508 1
(XYZ)=5,6508(0,490000,310000,200000,176970,812400,010630,000000,010000,99000)×(RGB)=(2,76891,75171,13021,00004,59070,06010,00000,05655,5943)×(RGB).
({X}{Y}{Z})15,6508(2,36470,51520,0052089661.42640,01440,46810,08871,0092)×({R}{G}{B})(0,418470,091170,000920,158660,252430,002550,082830,015700,17859)×({R}{G}{B})

Modèle:BDfin

Modèle:BDfin

Fonctions colorimétriques

Modèle:CfAnnexe

Fonctions colorimétriques
x(λ), y(λ) et z(λ)

Les fonctions colorimétriques x(λ), y(λ) et z(λ) doivent permettre de retrouver les composantes de n’importe quelle couleur connaissant la répartition de sa densité spectrale d'énergie S(λ). Les valeurs normalisées sont tabulées par pas de 5 nm entre 380 et 780 nm[4]Modèle:,[5]Modèle:,[6]Modèle:,[7] pour la plupart des applications. Si la précision n’est pas suffisante, il est recommandé d’utiliser les valeurs tabulées par pas de 1 nm entre 360 et 830 nm[8]Modèle:,[9]Modèle:,[10]. Modèle:Définition

Caractéristiques d'une couleur {C}

Composantes X Y Z

Une couleur est caractérisée par ses trois composantes X, Y et Z :

{C}X.{X}+Y.{Y}+Z.{Z}.

Elles sont positives pour toutes les couleurs réelles et les lois de Grassmann peuvent s'appliquer.

Pour une couleur possédant une densité spectrale d'énergie S(λ) connue, et pour l'observateur de référence, les composantes se calculent à partir des fonctions colorimétriques :

{X=K.380nm780nmx(λ)S(λ)dλY=K.380nm780nmy(λ)S(λ)dλZ=K.380nm780nmz(λ)S(λ)dλ.

Modèle:Remarque Modèle:Remarque Modèle:Remarque

Coordonnées x y z

Diagramme de chromaticité xy
Gamut du système de primaires sRGB dans le diagramme de chromaticité xy : les couleurs hors du trinagle ne peuvent pas être reproduite sur un écran sRGB

Les coordonnées trichromatiques x, y, z, sont obtenues à partir des composantes et indiquent les proportions de chacune des primaires.

x=XX+Y+Z            y=YX+Y+Z            z=ZX+Y+Z

Dans le système CIE Yxy, ce sont les coordonnées x et y qui sont utilisées pour repérer le point représentatif de la couleur sur le diagramme de chromaticité[11]. La grandeur Y est utilisée pour conserver l'information de la luminance.

Modèle:Clr

Notes et références

Bibliographie

Références

Modèle:Références

Modèle:Bas de page

  1. 1,0 et 1,1 Modèle:Harvsp
  2. Modèle:Harvsp
  3. 3,0 et 3,1 Décision 5 CIE 1931 : Modèle:Harvsp
  4. Valeurs tabulées des fonctions colorimétriques par pas de Modèle:Unité, fichier .xls à télécharger sur le site de la CIE
  5. Modèle:Harvsp
  6. Norme CIE S014-3 (ISO 11664-3)
  7. Publication CIE 015-2004 : Modèle:Ouvrage
  8. Modèle:Harvsp (§ Tristimulus Values and Chromaticity Coordinates)
  9. Modèle:Harvsp
  10. Munsell Color Science Laboratory : Useful Color Data
  11. Modèle:Harvsp