Axiomes de Peano

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Leçon du jour

Les axiomes de Peano

L'ensemble des entiers naturels, noté , est défini par les axiomes de Peano :

  • (P1) : L'ensemble possède un élément particulier que l’on note 0.
  • (P2) : Chaque élément n possède un successeur que l’on note S(n).
  • (P3) : 0 n'est le successeur d'aucun élément.
  • (P4) : L'application S: est injective, c'est-à-dire que si deux éléments ont le même successeur, ils sont égaux.
  • (P5) : Toute partie de contenant 0 et stable par S est égale à tout entier (axiome de récurrence).

Suite définie par une relation de récurrence

Modèle:Théorème Modèle:Démonstration déroulante On en déduit la généralisation suivante : Modèle:Corollaire Modèle:Démonstration déroulante

Addition et multiplication

On peut ensuite définir l'addition de la façon suivante. Pour un élément m, le théorème ci-dessus permet de définir la suite (m+n)n par :

{m+0=mnm+S(n)=S(m+n).

On pose 1=S(0). On remarque alors que nn+1=S(n).

On peut définir de même la multiplication. Pour un élément m, la suite (m×n)n est définie par :

{m×0=0nm×S(n)=(m×n)+m..
L'entier m×n est également noté mn.

Les axiomes de Peano permettent de démontrer, et non plus d'admettre, toutes les propriétés des deux opérations de base. Ainsi, on démontre :

  • pour l'addition :
    • l'associativité,
    • la neutralité de 0,
    • la commutativité.
    On résume ces trois propriétés en disant que (,+) est un monoïde commutatif ;
  • pour la multiplication :
    • la commutativité,
    • l'associativité,
    • la distributivité,
    • la neutralité de 1.

Modèle:Démonstration déroulante

Quelques autres conséquences

  • On peut définir l'ordre usuel par : a,b(abcb=a+c). On vérifie alors (exercice) que ≤ est bien une relation d'ordre et que 0 est le plus petit entier naturel. On démontre aussi (par récurrence sur b, pour a fixé) que pour tous a,b, il existe c tel que a=b+c ou b=a+c. Autrement dit : l'ordre est total.
  • On peut enfin énoncer le théorème de récurrence, qui est une version affaiblie de l'axiome (P5) : si 𝒫 est un prédicat dans le langage du premier ordre sur {0,+,×,} tel que :
    • 𝒫(0) est vraie — c'est l'initialisation de la récurrence,
    • n[𝒫(n)𝒫(σ(n))] — c'est l'hérédité,
    alors n𝒫(n) est vrai.

Axiomatisation équivalente

Les axiomes P1 à P5 ci-dessus (associés à la définition de ≤ qu'ils permettent) sont équivalents à :

(,) est un ensemble ordonné non vide vérifiant :

  • (N1) : Toute partie non vide de admet un plus petit élément,
  • (N2) : Toute partie non vide et majorée de admet un plus grand élément,
  • (N3) : lui-même n'a pas de plus grand élément.

Modèle:Démonstration déroulante Modèle:Démonstration déroulanteModèle:Cours/Référents