Approfondissement sur les suites numériques/Récurrence affine d'ordre 2

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Modèle:Chapitre Modèle:Clr On étudie les suites récurrentes affines d'ordre 2 à valeurs dans un corps commutatif K, en s'intéressant en particulier aux cas où le corps est celui des réels ou des complexes.

Définitions

Modèle:Définition

Cas linéaire

On cherche l’ensemble 𝒮0 des suites vérifiant la relation de récurrence linéaire un+2=aun+1+bun.

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration déroulante

On considère le polynôme du second degré :

P(X)=X2aXb.

Supposons que ce polynôme admet deux racines r1,r2K — si K=, c'est toujours le cas. On peut donc écrire :

P(X)=(Xr1)(Xr2).

Le cas r1=r2 est celui où P admet une racine double, c'est-à-dire où r1 est également racine de la dérivée de P :

P(X)=2Xa.

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration déroulante

Cas affine

On note 𝒮 l’ensemble des suites vérifiant la relation de récurrence affine un+2=aun+1+bun+c.

Modèle:Lemme

Modèle:Démonstration déroulante

Pour pouvoir affirmer que 𝒮 est un espace affine de direction 𝒮0, il reste donc à trouver, en fonction de c (supposé non nul), un élément particulier de 𝒮.

Premier cas : P(1) ≠ 0

On suppose que P(1)=1ab0. Cherchons un scalaire α tel que la suite (constante) de terme général : vn=α soit une solution particulière de la récurrence affine.

vn+2avn+1bvnc=(1ab)αc est nul pour tout n si et seulement si (1ab)α=c.

La solution est donc : vn=c1ab.

Second cas : P(1) = 0

On suppose maintenant que : P(1)=1ab=0.

Second cas, premier sous-cas : P'(1) ≠ 0

On suppose que P(1)=2a0. Cherchons un scalaire α tel que la suite vn=αn soit une solution particulière de la récurrence affine.

vn+2avn+1bvnc=α(n+2)aα(n+1)bαnc =nα(1ab)+α(2a)c =α(2a)c

est nul pour tout n si et seulement si α(2a)=c.

La solution est donc : vn=cn2a.

Second cas, second sous-cas : P'(1) = 0

On suppose que P'(1) = 0. Cherchons un scalaire α tel que la suite vn=αn2 soit une solution particulière de la récurrence affine.

On trouve par les mêmes méthodes que précédemment que la solution est : vn=cn22.

Cas des suites réelles

Si K= et si le discriminant a2+4b du polynôme caractéristique P est strictement négatif, les racines complexes r1 et r2 de P sont distinctes mais non réelles. Elles sont conjuguées l'une de l'autre : r1=ρeiθ et r2=r1=ρeiθ.

Les suites complexes solutions sont donc, dans le cas général, toutes les suites de la forme :

un=λρneinθ+μρneinθ avec λ,μ paramètres complexes.

Par le changement de paramètres A=λ+μ,B=i(λμ), ce sont aussi les suites de la forme

un=ρn(Acos(nθ)+Bsin(nθ)) avec A,B paramètres complexes.

Les suites réelles solutions sont donc les suites de la forme

un=ρn(Acos(nθ)+Bsin(nθ)) avec A,B paramètres réels.

En effet, la condition sur les paramètres A, B (complexes a priori) pour que cette suite soit à valeurs réelles est que A et B soient réels : c'est immédiat dans un sens (si A, B sont réels alors la suite est réelle), et pour la réciproque il suffit de remarquer que u0=A,u1=Aρcosθ+Bρsinθ et ρsinθ non nul (donc si u0,u1 sont réels alors A et B aussi).

Cas des suites entières

Lorsque les trois coefficients a,b,c de la récurrence et les deux valeurs initiales u0,u1 de la suite sont des entiers (relatifs), la suite est évidemment à valeurs entières. Si ces cinq entiers sont positifs ou nuls, elle est même à valeurs dans , comme la [[../Exercices/Récurrence linéaire d'ordre 2#Suite de Fibonacci|suite de Fibonacci]].

Résumé et conclusion

Modèle:Principe

Modèle:Principe

Modèle:Bas de page