Équation différentielle linéaire/Exemples et intérêt

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Introduction

Nous avons développé un arsenal mathématique pour résoudre ces équations, espérons que c’est utile ! Fort heureusement, ça l'est. En effet, pour beaucoup, la physique regorge d'équations différentielles, et on peut parfois les approcher par des équations linéaires.

On présente ici quelques exemples et rappelons les avantages de ces méthodes.

Rappels utiles

Ces quelques résultats nous seront utiles dans les exemples, bien que probablement connus du lecteur. Tout d’abord sur l’existence de racines :

Modèle:Théorème

En particulier, le cas des polynômes d'ordre deux est simplissime : Modèle:Théorème

Rappelons enfin une propriété immédiate pour ces polynômes :

Modèle:Propriété

Le fait d’utiliser la notation complexe, pour un problème qui ne traite que de quantité physiques réelles, permet de restreindre les solutions complexes. Démontrons un résultat utile :

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration

Enfin, un théorème d'équivalence, parfois utile :

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration

Exemple : décroissance radioactive

L'équation régissant la décroissance radioactive d'un ensemble de N particules est :

N˙=λN

D'après le chapitre sur les équations différentielles ordinaires linéaires d'ordre un, la solution est :

N(t)=N0eλt

Avec N₀ le nombre de particules à l'instant t = 0.

Exemple : ressort libre

Soit une masse m, assimilée à un point, astreinte à se déplacer selon un axe x. Elle est retenue par un ressort de raideur k, de longueur à vide nulle. Mettons cela en équation à partir des lois de Newton :

mx¨=kx

Réécrivons-la sous une forme similaire à celle étudiée dans le chapitre précédent :

x¨=kmx

Remarquons qu’il s'agit d'une équation homogène. Le formalisme introduit au chapitre 5 simplifiera l'étude de ce cas, mais on peut dors et déjà résoudre complètement cette équation avec les outils développés jusqu'ici.

Méthode 1 « astucieuse »

Supposons que la solution est une simple exponentielle : x(t)=eβt. Alors :

x¨(t)=β2x(t)

Ce qui est solution si β=±ikm=±iω0. Les deux solutions qu'on en tire étant linéairement indépendantes, toute solution à l'équation différentielle est de la forme :

x(t)=Aeiω0t+Beiω0t

Pour des raisons physiques, la position doit être un nombre réel. On a donc, en fin de compte, une fonction sinusoïdale :

x(t)=𝒜cos(ω0t+ϕ)

Méthode 2 « matricielle »

Posons, toujours comme dans le chapitre précédent, le vecteur (x˙x)

On a alors l'équation différentielle :

(x¨x˙)=(0km10)(x˙x)

Les valeurs propres de la matrice carrée sont :

  • λ1=+ikm=+iω0 ;
  • λ2=ikm=iω0.

La solution finale est :

(x˙x)=μ1eiω0tΛ1+μ2eiω0tΛ2

Le même argument physique que dans la première méthode impose des solutions réelles :

(x˙x)=𝒜(ω0sin(ω0t+ϕ)cos(ω0t+ϕ))


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