Théorie des groupes/Exercices/Représentations complexes des groupes finis, 1
Problème 1
Soit G un groupe fini. Donner une démonstration des deux remarques suivantes, énoncées dans le chapitre théorique :
- (V4) Deux -représentations de G de degré n, l'une vectorielle, T, et l'autre matricielle, U, se correspondent, si et seulement si T est équivalente à la représentation vectorielle T' définie par :
- pour tout élément g de G, T'(g) est l'automorphisme de de matrice U(g) dans la base canonique.
- (M3) Deux -représentations matricielles de G de degré n, UModèle:Ind et UModèle:Ind, sont équivalentes si et seulement si les -représentations vectorielles TModèle:Ind et TModèle:Ind définies comme suit sont équivalentes :
- pour tout élément g de G, TModèle:Ind(g) est l'automorphisme de de matrice UModèle:Ind(g) dans la base canonique.
Problème 2
On va construire un exemple de -représentation irréductible de degré 2.
a) Soit une racine primitive troisième de l'unité, c'est-à-dire une racine cubique de 1 distincte de 1. Cela revient à dire que est un élément d'ordre 3 du groupe multiplicatif du corps . (On peut par exemple prendre où )
Prouver qu'il existe un et un seul homomorphisme U du groupe dans le groupe qui applique
- (1 2 3) sur
et
- (1 2) sur .
(Indication : on peut utiliser le théorème « Homomorphismes partant d'un groupe diédral » du chapitre Groupes diédraux.) Modèle:Clr Modèle:Solution b) Prouver que U est une -représentation matricielle irréductible de degré 2 de . Modèle:Clr Modèle:Solution Remarque. Nous avons ainsi trouvé une -représentation vectorielle (resp. matricielle) irréductible de degré 2 du groupe diédral . Dans un chapitre ultérieur, nous déterminerons (à équivalence près) toutes les -représentations irréductibles des groupes diédraux.