Théorie des groupes/Exercices/Intermède : groupes simples d'ordre 360

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Modèle:Exercice

Problème 1. (Préliminaire 1 du chapitre théorique)

Soient G un groupe fini, p un nombre premier, P un p-sous-groupe de Sylow cyclique de G. Prouver que l'indice [NG(P) : CG(P)] divise p-1. (Indication : utiliser le [[../../Conjugaison, centralisateur, normalisateur|lemme N/C]] et le chapitre [[../../Automorphismes d'un groupe cyclique|Automorphismes d'un groupe cyclique]].) Modèle:Clr Modèle:Solution

Problème 2. (Préliminaire 8 du chapitre théorique)

Soit G un groupe simple fini d'ordre non premier, soit p un diviseur premier de |G|, soit P un p-sous-groupe de Sylow de G. Alors le groupe NG(P) n'est pas commutatif. (Indication : on peut utiliser le [[../../Transfert, théorème du complément normal de Burnside|théorème du complément normal de Burnside]].) Modèle:Clr Modèle:Solution

Problème 3. (Préliminaire 9 du chapitre théorique)

Tout groupe d'ordre 36 a un sous-groupe normal d'ordre 4 ou un sous-groupe normal d'ordre 9. (Indication : utiliser le [[../../Transfert, théorème du complément normal de Burnside|théorème du complément normal de Burnside]].) Modèle:Clr Modèle:Solution

Problème 4. (Préliminaire 10 du chapitre théorique)

Soit H un groupe fini, soit p un nombre premier distinct de 2. On suppose que H contient un et un seul p-sous-groupe de Sylow, soit P, et que P est commutatif. On suppose aussi que H n'a pas d'élément d'ordre 2p. Alors, pour tout élément t d'ordre 2 de H et tout élément a de H dont l'ordre est une puissance de p,

tat1=a1.

(Puisque t est d'ordre 2, on pourrait évidemment écrire «t» au lieu de « t-1 », mais le fait que tat1 soit le résultat de la conjugaison de a par t n'est pas indifférent.) Modèle:Clr Modèle:Solution

Problème 5. (Non-simplicité des groupes d'ordre 720)

On va prouver qu'il n'y a pas de groupe simple d'ordre 720. L'essentiel de la démonstration consistera à prouver que dans un groupe simple d'ordre 720, les 3-sous-groupes de Sylow devraient être en nombre 10, isomorphes à /3×/3 et se couper trivialement deux à deux. Cela fait, un résultat du [[../../Intermède : groupes simples d'ordre 360/|chapitre théorique]] fournira immédiatement une contradiction.

a) Soit G un groupe simple d'ordre 720. Prouver que tout sous-groupe propre de G est d'ordre 90. Modèle:Clr Modèle:Solution b) Soit G un groupe simple d'ordre 720. Prouver qu'un des deux cas suivants a lieu :

(i) les 3-sous-groupes de Sylow de G sont en nombre 10 et leurs normalisateurs dans G sont d'ordre 72;
(ii) les 3-sous-groupes de Sylow de G sont en nombre 40 et leurs normalisateurs dans G sont d'ordre 18.

Modèle:Clr Modèle:Solution c) Soit G un groupe simple d'ordre 720. Prouver que G n'a pas de sous-groupe d'ordre 45 ni de sous-groupe d'ordre 90.
Indication : si H est un sous-groupe d'ordre 45 de G, raisonner sur le normalisateur dans G d'un 3-sous-groupe de Sylow de H. Utiliser la question b). Modèle:Clr Modèle:Solution d) Soit G un groupe simple d'ordre 720. Soit Q un sous-groupe Q d'ordre 3 de G contenu dans plusieurs 3-sous-groupes de Sylow de G (à supposer qu'il existe un tel sous-groupe Q). Prouver que

(i)les 3-sous-groupes de Sylow de G contenant Q sont exactement les 3-sous-groupes de Sylow de NG(Q);
(ii)les 3-sous-groupes de Sylow de NG(Q) sont en nombre 4;
(iii)Q est contenu dans exactement quatre 3-sous-groupes de Sylow de G;
(iv)|NG(Q)| est égal à 36 ou à 72.

Modèle:Clr Modèle:Solution e) Soit G un groupe fini, soit p un diviseur premier de |G|, soit pn la plus grande puissance de p divisant |G|, soit Q un sous-groupe d'ordre pn1 de G contenu dans plusieurs psous-groupes de Sylow de G. Prouver que Q est un sous-groupe caractéristique de NG(Q) et en déduire que NG(Q) est son propre normalisateur dans G. Modèle:Clr Modèle:Solution f) Comme à la question d), on suppose que G est un groupe simple d'ordre 720 et Q un sous-groupe d'ordre 3 de G contenu dans plusieurs 3-sous-groupes de Sylow de G. Prouver que

|NG(Q)|=72.

Indication : supposer que, par absurde, |NG(Q)|=36; en utilisant un problème ci-dessus sur les groupes d'ordre 36 et [[../Groupes nilpotents/|un exercice sur le chapitre Groupes nilpotents]], prouver qu'il existe un sous-groupe H d'ordre 4 de NG(Q) tel que

NG(Q)<NG(H) et [NG(H):NG(Q)]=2;

à l'aide de la question e), en déduire une contradiction. Modèle:Clr Modèle:Solution g) Soient G un groupe fini, p un nombre premier et Q un p-sous-groupe de G. Prouver qu'il existe un et un seul nombre naturel conjp(Q) tel que chaque p-sous-groupe de Sylow de G contienne exactement conjp(Q) G-conjugués de Q. Modèle:Clr Modèle:Solution h) Soit G un groupe fini, soit p un nombre premier, soit Q un p-sous-groupe de G, soient P1,,Pr les différents p-sous-groupe de Sylow de G contenant Q.
Pour chaque i dans {1,,r}, on désigne par XQ(Pi) l'ensemble des G-conjugués de Q contenus dans Pi.
Prouver que

1° l'ensemble des G-conjugués de Q normalisés par Q est contenu dans i=1rXQ(Pi);
2° si Q est normal dans tout p-sous-groupe de Sylow de G contenant Q,
l'ensemble des G-conjugués de Q normalisés par Q est égal à i=1rXQ(Pi).

Modèle:Clr Modèle:Solution i) Soit G un groupe fini, soit p un diviseur premier de |G|, soit pn la plus grande puissance de p divisant |G|, soit Q un sous-groupe d'ordre pn1 de G.
On désigne par sylp,Q(G) le nombre des p-sous-groupes Sylow de G contenant Q et par conj(Q) le nombre des G-conjugués de Q.
Comme à la question g), on désigne par conjp(Q) l'unique nombre naturel tel que chaque p-sous-groupe de Sylow de G contienne exactement conjp(Q) G-conjugués de Q.
Déduire de la question h) que

les G-conjugués de Q normalisés par Q sont en nombre 1+sylp,Q(G)(conjp(Q)1);
1+sylp,Q(G)(conjp(Q)1)conj(Q).

Modèle:Clr Modèle:Solution j) Soit G un groupe fini, soit p un nombre premier. On note sylp(G) le nombre des p-sous-groupes de Sylow de G. Pour tout p-sous-groupe T de G, on note sylp,T(G) le nombre des p-sous-groupes de Sylow de G contenant T.
Comme à la question g), on note conjp(T) le nombre naturel tel que chaque p-sous-groupe de Sylow de G contienne exactement conjp(T) G-conjugués de T.
Soit Q un p-sous-groupe de G. On note conj(Q) le nombre des G-conjugués de Q.
Prouver que

conj(Q)sylp,Q(G)=conjp(Q)sylp(G).

Indication : on peut évaluer de deux façons le nombre des couples (R, P), où R est un G-conjugué de Q, où P est un p-sous-groupe de Sylow de G et où R est contenu dans P. Modèle:Clr Modèle:Solution k) Comme aux questions d) et f), on suppose que G est un groupe simple d'ordre 720 et Q un sous-groupe d'ordre 3 de G contenu dans plusieurs 3-sous-groupes de Sylow de G. D'après la question g), il existe un et un seul nombre naturel conj3(Q) tel que chaque 3-sous-groupe de Sylow de G contienne exactement conj3(Q) G-conjugués de Q.
À l'aide notamment des questions i) et j), prouver que

conj3(Q)=1;
le seul G-conjugué de Q normalisé par Q est Q.

Modèle:Clr Modèle:Solution l) Soit G un groupe simple d'ordre 720. Prouver que les 3-sous-groupes de Sylow de G se coupent trivialement deux à deux.
Indication : si, par absurde, Q est un sous-groupe d'ordre 3 de G contenu dans plusieurs 3-sous-groupes de Sylow de G, alors, d'après la question f), NG(Q)=72; en déduire, à l'aide du lemme N/C, que tout élément d'ordre 3 de Q est le carré d'un élément d'ordre 6 de G; faire opérer un tel élément d'ordre 6 par conjugaison sur l'ensemble des G-conjugués de Q; à l'aide du préliminaire 11 du [[../../Intermède : groupes simples d'ordre 360/|chapitre théorique]], en tirer une conclusion qui contredit la question k). Modèle:Clr Modèle:Solution m) Soit G un groupe simple d'ordre 720. Prouver que les 3-sous-groupes de Sylow sont en nombre 10.
Indication : utiliser un théorème qu'on a appelé « congruence de Sylow à module renforcé » dans un [[../Théorèmes de Sylow/|exercice sur le chapitre Théorèmes de Sylow]]. Modèle:Clr Modèle:Solution n) Soit G un groupe simple d'ordre 720. Prouver que G n'a pas d'élément d'ordre 6.
Indication : faire opérer un tel élément par conjugaison sur l'ensemble des 3-sous-groupes de Sylow de G; en utilisant la question m) et le préliminaire 11 du [[../../Intermède : groupes simples d'ordre 360/|chapitre théorique]], obtenir un résultat qui contredit la question l). Modèle:Clr Modèle:Solution o) Soit G un groupe d'ordre 720. Prouver que les 3-sous-groupes de Sylow de G sont isomorphes à /3×/3.
Indication : utiliser la question m); puis, si un 3-sous-groupe de Sylow de G est cyclique, lui appliquer le problème 1 (préliminaire 1 du chapitre théorique); en déduire un résultat qui contredit la question n). Modèle:Clr Modèle:Solution p) À l'aide des questions l), m) et o) et d'une conséquence qu'un théorème démontré dans le chapitre théorique permet d'en tirer, prouver qu'il n'y a pas de groupe simple d'ordre 720. Modèle:Clr Modèle:Solution

Notes et références


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