Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Suites arithmétique et géométrique

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Modèle:Chapitre

Suite (ou progression) arithmétique

Définition d'une suite arithmétique

Modèle:Définition

Expression du terme général

Modèle:AlPar application réitérée de la relation de récurrence on établit aisément l'expression du terme général :

«un=un0+(nn0)r».

Modèle:AlIl y a deux cas particuliers dépendant du rang du 1er terme « si n0=0» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 0), «un=u0+nr»,
Modèle:AlModèle:Transparent« si n0=1» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 1), «un=u1+(n1)r».

Somme des premiers termes d'une suite arithmétique jusqu'au rang n

Modèle:AlSoit la « suite arithmétique

(un)

de 1er terme

un0

et de raison arithmétique

r

», on définit la « somme des 1ers termes jusqu'au rang

n

» par

«S[n0,n]=p=n0nup» ;

Modèle:Alson expression se réécrit «

S[n0,n]=p=n0n[un0+(pn0)r]=(nn0+1)un0+[p=n0n(pn0)]r

»[1] ou,
Modèle:AlModèle:Transparentavec la somme des

(nn0)

1ers entiers naturels «

p=n0n(pn0)=(nn0+1)(nn0)2

»[2],
Modèle:AlModèle:Transparent«

S[n0,n]=(nn0+1)un0+(nn0+1)(nn0)2r

» ou encore
Modèle:AlModèle:Transparent«

S[n0,n]=(nn0+1)[un0+(nn0)r2]=(nn0+1)[un02+un0+(nn0)r2]

» soit finalement

«S[n0,n]=(nn0+1)un0+un2»[3].

Modèle:Proposition

Suite (ou progression) géométrique

Définition d'une suite géométrique

Modèle:Définition

Expression du terme général

Modèle:AlPar application réitérée de la relation de récurrence on établit aisément l'expression du terme général :

«un=un0×q(nn0)».

Modèle:AlIl y a deux cas particuliers dépendant du rang du 1er terme « si n0=0» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 0), «un=u0qn»,
Modèle:AlModèle:Transparent« si n0=1» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 1), «un=u1q(n1)».

Somme des premiers termes d'une suite géométrique jusqu'au rang n

Modèle:AlSoit la « suite géométrique

(un)

de 1er terme

un0

et de raison géométrique

q

», on définit la « somme des 1ers termes jusqu'au rang

n

» par

«S[n0,n]=p=n0nup» ;

Modèle:Alson expression se réécrit «S[n0,n]=p=n0n[un0q(pn0)]=un0[p=n0nq(pn0)]» ou,
Modèle:AlModèle:Transparentavec la somme des nn0 1ères puissances entières naturelles de q, «p=n0nq(pn0)=1q(nn0+1)1q»[4],
Modèle:AlModèle:Transparent«S[n0,n]=un01q(nn0+1)1q» ou encore «S[n0,n]=un0qun1q»[5].

Modèle:Proposition

Suite arithmético-géométrique

Définition d'une suite arithmético-géométrique

Modèle:Définition

Expression du terme général

Induction du terme général par développement des premiers termes

  • 1er terme (ou terme de rang n0) : «un0»,
  • 2ème terme (ou terme de rang n0+1) : «un0+1=aun0+b»,
  • 3ème terme (ou terme de rang n0+2) : «un0+2=aun0+1+b=a(aun0+b)+b» soit
    «un0+2=a2un0+ab+b»,
  • 4ème terme (ou terme de rang n0+3) : «un0+3=aun0+2+b=a(a2un0+ab+b)+b=a3un0+a2b+ab+b» soit
    «un0+3=a3un0+b(a2+a+1)»,
  • 5ème terme (ou terme de rang n0+4) : «un0+4=aun0+3+b=a(a3un0+a2b+ab+b)+b=a4un0+a3b+a2b+ab+b» soit
    «un0+4=a4un0+b(a3+a2+a+1)»,
  • (n - n_0 + 1)ème terme (ou terme de rang n) : dans tous les termes sauf le 1er, a apparaît en facteur, il est donc apparu (nn0) fois dans le terme de rang n d'où l'existence de «ann0un0» et
    Modèle:Transparentb apparaît à l'état brut dans le 2nd, multiplié par a dans le 3ème
    Modèle:Transparentmultiplié par a(nn01) dans le (nn0+1)ème
    Modèle:Transparentd'où l'existence de «bk=0nn01ak» dans le terme de rang n
    «un=ann0un0+bk=0nn01ak».

Validation par récurrence de l'expression du terme général

Modèle:AlSupposant que le terme de rang n s'écrive «un=ann0un0+bk=0nn01ak» (hypothèse de récurrence),
Modèle:Alil nous faut montrer que le terme de rang n+1 s'obtient, à partir de l'expression précédente, en remplaçant n par n+1 soit «un+1=an+1n0un0+bk=0nn0ak» ;

Modèle:Alpour cela « on reporte un=ann0un0+bk=0nn01ak dans la relation de récurrence un+1=aun+b» «un+1= a(ann0un0+bk=0nn01ak)+b=an+1n0un0+abk=0nn01ak+b» ou encore, le résultat attendu «un+1=an+1n0un0+bk=0nn0ak»[6] d'où la démonstration de cette expression par récurrence (cette expression étant établie pour les 5 1ers termes[7]).

L'expression du terme général est donc «un=ann0un0+bk=0nn01ak»[8].

Modèle:AlIl y a deux cas particuliers dépendant du rang du 1er terme « si n0=0» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 0), «un=anu0+bk=0n1ak»,
Modèle:AlModèle:Transparent« si n0=1» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 1), «un=an1u1+bk=0n2ak».

Simplification de l'expression du terme général

Modèle:AlNous pouvons simplifier l'expression du terme général de la suite arithmético-géométrique
Modèle:AlModèle:Transparenten reconnaissant dans son 2ème terme «bk=0nn01ak» un 2ème facteur «k=0nn01ak» dont la simplification dépend de la valeur de a :
Modèle:AlModèle:Transparent« si a1», «k=0nn01ak» étant la somme des nn0 1ers termes d'une progression géométrique
Modèle:AlModèle:Transparentde 1er terme 1 et de raison a1
Modèle:AlModèle:Transparent«k=0nn01ak=1ann01a»[9],
Modèle:AlModèle:Transparent« si a=1», «k=0nn01ak se réécrivant k=0nn011k est égal à la somme de 1 répété (nn0) fois », soit
Modèle:AlModèle:Transparent«k=0nn011k=nn0»,

Modèle:Ald'où l'expression simplifiée du terme général « pour a1», «un=ann0un0+b1ann01a»,
Modèle:AlModèle:Transparent« pour a=1», «un=un0+b(nn0)»[10].

Modèle:AlLe retour sur les deux cas particuliers (dans le cas où a1) dépendant du rang du 1er terme conduit à « pour n0=0» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 0), «un=anu0+b1an1a»,
Modèle:AlModèle:Transparent« pour n0=1» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 1), «un=an1u1+b1an11a».

Somme des premiers termes d'une suite arithmético-géométrique jusqu'au rang n

Modèle:AlSoit la « suite arithmético-géométrique (un) de 1er terme un0, de constantes a1 et b quelconque dans la relation affine de récurrence un+1=aun+b»[11],
Modèle:AlModèle:Transparenton définit la « somme des 1ers termes jusqu'au rang n» par «S[n0,n]=p=n0nup» ;

Modèle:Alson expression se réécrit «S[n0,n]=p=n0n[apn0un0+b1apn01a]=un0[p=n0na(pn0)]+b1a{p=n0n[1a(pn0)]}» ou, après factorisation,
Modèle:AlModèle:Transparent«S[n0,n]=[un0b1a][p=n0na(pn0)]+b1a(nn0+1)»[12] ou, avec la somme des nn0 1ères puissances entières naturelles de a,
Modèle:AlModèle:Transparent«p=n0na(pn0)=1a(nn0+1)1a»[9],
Modèle:AlModèle:Transparent«S[n0,n]=[un0b1a]1a(nn0+1)1a+b1a(nn0+1)» ;

Modèle:Alle résultat précédent peut encore se réécrire en faisant apparaître les deux termes extrêmes de la somme c.-à-d. «un0» et «un=ann0un0+b1ann01a», en effet
Modèle:AlModèle:Transparent«S[n0,n]=[un0b1a]11aa[un0a(nn0)b1aa(nn0)]11a+b1a(nn0+1)» ou,
Modèle:AlModèle:Transparent«S[n0,n]=[un0b1a]11aa[unb1a]11a+b1a(nn0+1)»[13] ou, après factorisation partielle,
Modèle:AlModèle:Transparent«S[n0,n]=un0aun1ab(1a)2(1a)+b1a(nn0+1)=un0aun1ab1a+b1a(nn0+1)» soit
Modèle:AlModèle:Transparent«S[n0,n]=un0aun1a+b1a(nn0)».

Modèle:AlLes deux cas particuliers dépendant du rang du 1er terme donnent « si n0=0» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 0), «S[0,n]=u0aun1a+b1an
Modèle:AlModèle:Transparent=[u0b1a]1a(n+1)1a+b1a(n+1)»,
Modèle:AlModèle:Transparent« si n0=1» (c.-à-d. si le 1er terme est de rang 1), «S[1,n]=u1aun1a+b1a(n1)
Modèle:AlModèle:Transparent=[u1b1a]1an1a+b1an».

Notes et références

  1. Il y a en effet nn0+1 termes c.-à-d. autant de fois un0.
  2. En effet si on écrit cette somme S
    Modèle:Alen croissant S=1+2++k++(nn01)+(nn0) puis
    Modèle:Alen décroissant S=(nn0)+(nn01)++(nn0k+1)++2+1 et
    Modèle:AlModèle:Transparentsi on additionne terme à terme cette même somme, on trouve, dans «2S», (nn0) fois le même terme (1+nn0) d'où «S=(nn0)(nn0+1)2» ;
    Modèle:Alle cas où n0=0 nous conduit au résultat classique de la somme des n 1ers entiers naturels «p=0np=(n+1)n2».
  3. On rappelle que «un=un0+(nn0)r».
  4. En effet cette somme S s'écrivant «S=1+q++qk++q(nn0)», on vérifie en la multipliant par 1q et en développant que les termes intermédiaires s'éliminent deux à deux soit Modèle:Nobr =(1q)[1+q++qk++q(nn0)]= (1q)+q(1q)++qk(1q)++q(nn0)(1q)=1q(nn0+1)» S=p=n0nq(pn0) =1q(nn0+1)1q.
  5. On rappelle que un=un0q(nn0).
  6. Le passage de abk=0nn01ak+b à bk=0nn0ak correspond d'une part à l'introduction du facteur a dans le terme générique ce qui modifie la variation de k, ce dernier variant de 1 à nn0 au lieu de 0 à nn01 et d'autre part la factorisation du dernier terme b ce qui modifie la variation de k, ce dernier variant de 0 à nn0 au lieu de 1 à nn0.
  7. L'établissement pour le 2ème terme suffisait, mais il aurait été difficile d'imaginer le terme général à partir de ce 2ème terme
  8. On vérifie aisément les cas particuliers se ramenant à une suite arithmétique (a=1 et b0) un=un0+(nn0)b et à une suite géométrique (b=0 et a1) un=ann0un0.
  9. 9,0 et 9,1 Voir paragraphe « somme des premiers termes d'une progression géométrique jusqu'au rang n » ci-dessus.
  10. On retrouve, si b0, le résultat correspondant à une suite arithmétique de raison non nulle.
  11. On suppose a1, ce qui élimine le cas d'une suite « purement arithmétique » si b0 (déjà traité) ou « constante » si b=0 (sans intérêt).
  12. En effet, dans la 2ème somme, le terme 1 apparaît (nn0+1) fois.
  13. Obtenu en utilisant «un=ann0un0+b1ann01a» «ann0un0=unb1ann01a=un+b1aann0b1a» «ann0[un0b1a]=unb1a».

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