Logique des propositions/Définitions

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Modèle:Chapitre

Syntaxe et sémantique de la logique des propositions

Objets de base

  • Un ensemble de propositions de base, appelées atomes ou propositions atomiques :
a,b,c,
  • Un ensemble de connecteurs qui seront :
    • unaires : ne s'applique qu’à un atome
      • la négation ou non, qui s'écrit ¬.
        Exemple : ¬a qui se prononce « non a ».
    • binaires : s'applique à deux atomes
      • la conjonction ou « et », qui s'écrit .
        Exemple : ab qui se prononce « a et b » ou « la conjonction de a et de b ».
      • la disjonction ou « ou », qui s'écrit .
        Exemple :ab qui se prononce « a ou b » ou « la disjonction de a et de b ».
      • le conditionnel ou « si… alors… », qui s'écrit .
        Exemple : ab qui se prononce « si a, alors b » ou « le conditionnel dont l'antécédent est a et dont le conséquent est b ».
      • le biconditionnel ou « … si et seulement si… », qui s'écrit .
        Exemple : ab qui se prononce « a si et seulement si b » ou « le biconditionnel de a et b ».

Règles syntaxiques

  • Règle 1 : Une proposition atomique est une proposition.
  • Règle 2 : Si « a » est une proposition, alors « ¬a » est une proposition.
  • Règle 3 : Si « a » et « b » sont des propositions, alors « ab » est une proposition.
  • Règle 4 : Si « a » et « b » sont des propositions, alors « ab » est une proposition.
  • Règle 5 : Si « a » et « b » sont des propositions, alors « ab » est une proposition.
  • Règle 6 : Si « a » et « b » sont des propositions, alors « ab » est une proposition.
  • Règle 7 : Rien d’autre n'est une proposition.

Modèle:Exemple

Méthode pour vérifier si une expression est bien formée

Pour cela, on décompose l'énoncé grâce à un arbre syntaxique :

On obtient, après décomposition, chaque atome présent dans l'énoncé initial ; aucun connecteur n'est resté : l'énoncé est donc bien une e.b.f..

Règles sémantiques

  • Règle 1 : Les propositions atomiques sont affectées de la valeur de vérité VRAI (V) ou FAUX (F).
  • Règle 2 : Si "a" est une proposition, alors la valeur de vérité de ¬a est :
    • V si celle de a est F
    • F si celle de a est V
  • Règle 3 : Si "a" et "b" sont des propositions, la valeur de vérité de ab est :
    • V si et seulement si les valeurs de vérité de a et de b sont V
    • F si l'une des valeurs de vérité de a ou b est F
  • Règle 4 : Si "a" et "b" sont des propositions, la valeur de vérité de ab est :
    • V si l'une des valeurs de vérité de a ou b est V
    • F si et seulement si les valeurs de vérité de a et de b sont F
  • Règle 5 : Si "a" et "b" sont des propositions, la valeur de vérité de ab est V dans tous les cas SAUF si la valeur de vérité de l' antécédent (a) est V et que la valeur de vérité du conséquent (b) est F.
  • Règle 6 : Si "a" et "b" sont des propositions, la valeur de vérité de ab est V si et seulement si a et b ont la même valeur de vérité.

Tableau de vérité de la négation (¬a)

a V F
¬a F Modèle:Rouge

Tableau de vérité de la conjonction (a∧b)

ab V F
V Modèle:Rouge F
F F F

Tableau de vérité de la disjonction (a∨b)

ab V F
V Modèle:Rouge Modèle:Rouge
F Modèle:Rouge F

Tableau de vérité du conditionnel (a→b)

ab V F
V Modèle:Rouge F
F Modèle:Rouge Modèle:Rouge

Tableau de vérité du biconditionnel (a↔b)

ab V F
V Modèle:Rouge F
F F Modèle:Rouge

Démonstration

Reprenons l'exemple précèdent :

On va attribuer une valeur de vérité à chaque atome (soit vrai soit faux) puis voir ce que nous révèle l'arbre ci-dessus vis-à-vis de la valeur vérité de l'énoncé de départ :

  • On suppose que les valeurs de vérité de a,b,c,d,e sont respectivement dans cet ordre : V, V, F, F, V.
  • On va partir du bas de l'arbre qu'on appelle les feuilles, écrire la valeur de vérité de chaque feuille/atome à côté de ce dernier, puis remonter au nœud supérieur, ainsi de suite jusqu'à la racine en se servant des tableaux de vérité plus haut :
Partons par exemple du c qui est complètement à droite : On a supposé que sa valeur de vérité était faux.

Au-dessus, nous avons ¬c, qui sera donc vrai.

À côté de ¬c, on a d, qui est faux.

La formule du dessus, (d¬c), si l’on se réfère au tableau de vérité du conditionnel, on a F V qui nous donne V.

Si on remonte d'un niveau, on a ¬(d¬c), qui sera donc faux puisque c’est la négation d'un énoncé vrai.

On remonte ainsi de suite jusqu'à la racine comme cela :

On obtient ainsi ((ab)(¬cd))(¬e¬(d¬c)) qui est VRAI avec cette distribution des valeurs de vérités aux atomes : il est important de souligner que si l’on change la distribution initiale, le résultat final peut changer à tout moment.

Pour vous entraîner, essayez de refaire cet exercice en changeant la distribution :

Par exemple :
  • F,F,F,F,F
  • V,V,V,V,V
  • F,V,F,V,F
  • ...

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