Théorie des groupes/Exercices/Groupes, premières notions

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Modèle:Exercice


Problème 1 (très facile)

Montrer que (,) et (,) ne sont pas des groupes. Modèle:Solution

Problème 2 (très facile)

On définit une loi sur  :

:×(x,y)xy
  • (,) forme t-il un groupe ?


Modèle:Solution

Problème 3

(Ce problème suppose la connaissance des propriétés de corps ordonné de l’ensemble des nombres réels.)

Soit S l'intervalle réel S=]1,1[. On définit une loi sur S :

:S×SS(x,y)x+y1+xy

  • Montrer que (S,) est un groupe


Modèle:Solution Modèle:Solution

Problème 4 (Sous-groupe réunion de deux sous-groupes ?)

On a vu dans la théorie que la réunion de deux sous-groupes d'un groupe G n’est pas forcément un sous-groupe de G.

  1. Prouver que si G est un groupe, si H et K sont deux sous-groupes de G, alors HK est un sous-groupe de G (si et) seulement si HK ou KH. (H. Kurzweil et B. Stellmacher, The Theory of Finite Groups, New York, 2004, 1.1, exerc. 4, Modèle:P..)
  2. Prouver que si G est un groupe et (Hi)iI une suite de sous-groupes de G croissante pour l'inclusion, ou plus généralement une famille non vide de sous-groupes de G sur laquelle l'inclusion est un ordre filtrant à droite, alors la réunion H:=iIHi est un sous-groupe de G.

Modèle:Solution

Problème 5 (Quand tous les carrés sont égaux à 1.)

Soit G un groupe, noté multiplicativement, tel que, pour tout élément x de G, xModèle:Exp = 1. Prouver que G est commutatif.

Modèle:Solution

Remarque. L'énoncé devient faux si on y remplace 2 par un nombre premier p distinct de 2. Le contre-exemple qui suit suppose connues quelques notions d'algèbre linéaire, ainsi que la structure d'anneau de /n.

Soit M=(1ab01c001)

une matrice 3 × 3 unitriangulaire supérieure à coefficients dans un anneau quelconque. On prouve par récurrence sur n que, pour tout nombre naturel n,

Mn=(1nanb+n(n1)2ac01nc001)

Si p est un nombre premier distinct de 2, p(p-1)/2 est divisible par p. Il en résulte que pour toute matrice M unitriangulaire supérieure 3 × 3 à coefficients dans le corps Z/pZ, Mp est la matrice unité. Donc dans le groupe multiplicatif des matrices unitriangulaires supérieures 3 × 3 à coefficients dans le corps Z/pZ, la p-ième puissance de tout élément est égale à 1. Pourtant, ce groupe n’est pas commutatif, car, par exemple, les matrices

(110010001)

et

(110011001)

ne commutent pas.

Problème 6 (Passage à l'inverse et homomorphisme)

Soit G un groupe. On note f l'involution x ↦ xModèle:Exp de G.

a) Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes :

  1. G est abélien
  2. f est un endomorphisme (et donc un automorphisme)
  3. x,yG(xy)2=x2y2
  4. x,yGn(xy)n=xnyn
  5. x,yGk(xy)n=xnyn pour n=k,k+1,k+2.

Modèle:Solution

b) Déduire du 1 ⇔ 2 du point a) une nouvelle preuve du fait que si xModèle:Exp = 1 pour tout élément x de G, G est commutatif.

Modèle:Solution

c) Démontrer que si |G| > 2, G admet un automorphisme non trivial (c'est-à-dire différent de idModèle:Ind). Modèle:Solution

d) Soit h un endomorphisme de G dont 1 est le seul point fixe.

  1. On pose φ(x)=x1h(x). Vérifier que φ:GG est injective
  2. On suppose de plus que G est fini et que h est une involution. En déduire que h = f (donc d'après le 2 ⇒ 1 de (a), G est abélien).

Modèle:Solution

Problème 7. Monoïdes réguliers finis

a) Appelons monoïde régulier un monoïde dont tout élément est régulier (simplifiable). Prouver que tout monoïde régulier fini est un groupe. (Indication : pour un élément x d'un monoïde régulier fini M, considérer l’application yxy de M dans lui-même.)

Modèle:Solution

b) Soit S un sous-monoïde fini d'un groupe G. Prouver que S est un groupe.

Modèle:Solution

c) Soit S une partie stable finie non vide d'un groupe G. Prouver que S est un groupe. Modèle:Solution d) Généraliser c) en remplaçant l'hypothèse « S est fini » par l'hypothèse « tout élément de S est d'ordre fini » (c'est-à-dire engendre un sous-groupe fini). Modèle:Solution

Problème 8

Soient A et B des sous-groupes d'un groupe G. Prouver qu'AB est un sous-groupe de G si et seulement si AB = BA.

Modèle:Solution Référence : Josette Calais, Éléments de théorie des groupes, Paris, P.U.F., énoncé 1.47, p. 37.

Problème 9

Par « ensemble dénombrable », on entendra ici un ensemble fini ou équipotent à l'ensemble des nombres naturels. Prouver que tout groupe admettant une partie génératrice dénombrable est dénombrable. (Indication : utiliser la « description constructive du sous-groupe engendré ». On rappelle que le lecteur est supposé connaître les propriétés les plus classiques des cardinaux infinis.) Modèle:Clr Modèle:Solution

Problème 10 (Cardinal d'une partie génératrice infinie)

Soient G un groupe et T une partie génératrice infinie de G. Prouver que |T|=|G|. (Indication. Utiliser la « description constructive du sous-groupe engendré ». On rappelle que le lecteur est supposé connaître les propriétés les plus classiques des cardinaux infinis.)

Modèle:Solution Remarque. L'énoncé de ce problème servira dans une démonstration de l'équipotence des bases d'un groupe libre.

Problème 11

a) Soient G un groupe et (Xi)iI,(Yi)iI deux familles de parties de G telles que pour tout indice i, YiXi.

Prouver que iIYiiIXi. Modèle:Solution

b) Soient G un groupe et (Hi)iI une famille de sous-groupes de G. Soit (Zi)iI une famille telle que, pour tout i dans I, Zi soit une partie génératrice de Hi (ce qui revient à dire que Hi est le sous-groupe ⟨Zi⟩ de G engendré par Zi).

Déduire du point a) que iIZi est une partie génératrice du sous-groupe iIHi de G engendré par les Hi.

(En particulier, si H et K sont des sous-groupes de G, si X est une partie génératrice de H et Y une partie génératrice de K, X∪Y est une partie génératrice de ⟨H, K⟩.) Modèle:Solution Remarque. Il résulte du point b) que le sous-groupe engendré par une famille finie de sous-groupes de type fini d'un groupe G est lui-même un sous-groupe de type fini de G. Ce fait nous servira dans un chapitre ultérieur sur le [[../../Groupes libres : théorème de Howson|théorème de Howson]].

Problème 12. Les homomorphismes injectifs de groupes comme monomorphismes

Soient G, H des groupes, soit f un homomorphisme de G dans H. Prouver que les deux conditions suivantes sont équivalentes :

(i) f est injectif;
(ii) pour tout groupe K et pour tous homomorphismes g1 et g2 de K dans G, l'égalité fg1=fg2 entraîne g1=g2.

Indication : pour prouver que (ii) entraîne (i), on peut prendre pour K un certain sous-groupe de G dont une propriété détermine si f est injectif ou non.

Modèle:Solution

Remarques. L'énoncé du problème revient à dire que, dans la catégorie des groupes, les Modèle:Ws sont exactement les homomorphismes injectifs de groupes. Si le groupe G de l'énoncé est abélien, le groupe K que nous avons utilisé dans la démonstration est lui aussi abélien (puisque c'est un sous-groupe de G), donc la démonstration qui précède s'étend immédiatement à la catégorie des groupes abéliens. Même chose pour la catégorie des groupes finis et pour la catégorie des groupes abéliens finis.

Lien externe

Modèle:Lien web

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