Espaces de Banach/Devoir/Diagonalisation d'un opérateur autoadjoint compact

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Modèle:Devoir Modèle:WikipédiaModèle:Wikipédia Dans ce problème, H est un espace de Hilbert séparable de dimension infinie sur . On rappelle que :

  • les valeurs propres d'un opérateur autoadjoint sont réelles ;
  • T=supu=v=1|Tu,v| :
  • si T est auto-adjoint on a aussi T=supu=1|Tu,u|.

Partie I. Soit T un opérateur autoadjoint compact sur H.

1) a) Montrer que si un sous-espace de H est stable par T alors son orthogonal l'est aussi.

b) Montrer que deux espaces propres associés à deux valeurs propres distinctes sont orthogonaux.

2) a) Soit (un) une suite orthonormée. Montrer qu'on ne peut en extraire aucune sous-suite de Cauchy, donc aucune sous-suite convergente.

b) Désormais, (un) est une suite orthonormée de vecteurs propres associés à des valeurs propres non nulles (non nécessairement distinctes) λn. Déduire de la question précédente que λn0 (on raisonnera par l'absurde, en remarquant que un=Tvn avec vn=1λnun).
c) En déduire que tous les sous-espaces propres de T sont de dimension finie à l'exception de kerT.

3) Montrer que T ou T est une valeur propre. (On pensera à la caractérisation de T rappelée au début.)

4) a) En déduire que les valeurs propres non nulles forment une suite telle que |λ0||λ1||λn|, que les espaces propres associés Fk sont deux à deux orthogonaux, et que (kFk)=kerT.

b) Montrer que T est la limite (au sens de la norme des opérateurs) des Tn:=TΠnΠn désigne la projection orthogonale sur 0knFk.

Partie II. Dans cette partie, H=L2([0,1],dx). Pour t,x[0,1], on pose :

K(t,x)=min(t,x)(1max(t,x)), puis Tf(x)=01K(t,x)f(t)dt.

1) Montrer que T est un opérateur autoadjoint compact sur H et que son image est incluse dans le sous-espace des fonctions continues sur [0,1].

2) a) Soit f un vecteur propre associé à une valeur propre λ0. Montrer que λf=f et f(0)=f(1)=0.

b) En déduire que toutes les valeurs propres non nulles de T sont données par λn=1(nπ)2 et qu'une suite orthonormée (en) de vecteurs propres associés est donnée par en(x)=2sin(nπx). Le réel 0 est-il valeur propre ? En déduire que les (en) forment une base hilbertienne de H.
c) Que vaut T ?

3) Montrer que K(t,x)=2π2n=1sin(nπx)sin(nπt)n2, au sens L2 (on pourra remarquer ou admettre que les hn,k(t,x):=en(t)ek(x) pour k,n forment une base hilbertienne de H×H)

Montrer qu'en fait cette égalité est vraie pour tout (t,x).

4) En calculant K22 de deux manières, en déduire que n=11n4=π490. Modèle:Solution

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