Géométrie symplectique/Géométrie symplectique linéaire

De testwiki
Version datée du 22 août 2023 à 10:44 par imported>Crochet.david.bot (Robot : remplacement de texte automatisé (-\n(==={0,3})(?: *)([^\n=\s]+)(?: *)\1(?: *)\n +\n\1 \2 \1\n))
(diff) ← Version précédente | Version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Chapitre

L'étude des formes bilinéaires symétriques donne lieu à la géométrie euclidienne, la géométrie riemannienne et la géométrie pseudo-riemannienne. Au contraire, l'étude des formes bilinéaires alternées donne lieu à la géométrie symplectique. Ce cours a pour objectif d'introduire les principales définitions et les propriétés élémentaires des formes symplectiques, en commençant par une première étude en algèbre linéaire.

Rappels d'algèbre linéaire

Modèle:Définition

Espace vectoriel symplectique

Modèle:Définition

La non-dégénérescence signifie exactement que le noyau de ω est nul, ou encore, que ω réalise un isomorphisme linéaire VV*.

Remarque : L'existence d'une forme symplectique implique que la dimension de V soit paire. Ce fait sera établi par la classification des formes symplectiques donnée ci-dessous.

Modèle:Définition

En particulier, les transformations canoniques d'un espace symplectique (V,ω) dans lui-même forment un sous-groupe du groupe GL(V) des isomorphismes linéaires de V, noté Sp(V,ω). On reviendra sur l'étude de ce groupe.

L'exemple suivant est fondamental :

Modèle:Exemple

C'est essentiellement le seul espace symplectique de dimension 2n, du moins à isomorphisme linéaire près. Ce point est démontré dans la section suivante. Cependant, l'isomorphisme n’est pas unique. En pratique, la manière dont se présente un espace symplectique joue un rôle important. D'autres exemples d'espaces symplectiques souvent utilisés seront donnés après la classification.

Classification

Rappelons le résultat suivant :

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration

Appliquons ce résultat d'algèbre linéaire réelle au cas d'une forme symplectique ω. Comme ω est non dégénérée, le noyau est nul (donc r = 0). Le théorème précédent donne l’existence d'une base (X1,,Xk,Y1,,Yk) avec 2k la dimension de V. On en déduit que :

La dimension d'un espace symplectique est paire.

De plus, l'application T:V2n qui à v associe ses coordonnées dans la base (X1,,Xk,Y1,,Yk) est visiblement symplectique pour la forme symplectique usuelle ω0 sur 2n. D'où :

En dimension 2n, il n'existe à isomorphisme près qu'un unique espace vectoriel symplectique.

Exemples

Modèle:Exemple

Modèle:Exemple

Modèle:Exemple

Structure complexe

En fait, tout espace vectoriel symplectique peut être obtenu comme dans l'exemple 4. Plus exactement, toute forme symplectique sur un espace vectoriel réel peut être vue comme la partie imaginaire d'une forme hermitienne sur V muni d'une structure complexe.

Modèle:Définition

Alors :

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration

Note : Dans le livre de Michèle Audin, il est rapporté un résultat de Sévennec établissant un difféomorphisme de I(V) sur un ouvert de l'espace des matrices symétriques.

Modèle:Exemple

Modèle:Exemple

Sous-espaces d'un espace symplectique

Modèle:Définition

Modèle:Propriété

On a ainsi plusieurs cas particuliers :

Modèle:Définition

L'orthogonal d'un hyperplan H est une droite D. L'orthogonal de D, à savoir H, doit contenir D. Autrement dit, l'orthogonal de H est contenu dans H : tout hyperplan est nécessairement coisotropique.

Modèle:Exemple

Réduction symplectique

Si W est un sous-espace coisotropique de V, alors ω induit une forme symplectique sur l'espace quotient W/Wo.

Modèle:Bas de page