Topologie générale/Exercices/Espaces topologiques

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Modèle:Exercice Modèle:Clr

Exercice 1 : Topologie définie par les voisinages

Soient un ensemble E et une application

𝒱:E𝒫(𝒫(E)).

1. — Vérifier que si E est muni d'une topologie pour laquelle 𝒱 est l'application qui à chaque point a de E associe l'ensemble des voisinages de a, alors 𝒱 possède les cinq propriétés suivantes (pour tout aE) :

(i) V𝒱(a)[VWEW𝒱(a)],
(ii) V,W𝒱(a)VW𝒱(a),
(iii) E𝒱(a),
(iv) V𝒱(a)aV,
(v) V𝒱(a)W𝒱(a)yWV𝒱(y).

2. — La suite de l'exercice consiste à démontrer la réciproque. On suppose donc que 𝒱 est une application vérifiant ces cinq propriétés, et l'on note 𝒯 l'ensemble des parties O de E qui vérifient : xOO𝒱(x). Montrer que :

(a) 𝒯 est une topologie sur E ;
(b) pour tout aE et tout voisinage V de a pour 𝒯, V𝒱(a) ;
(c) pour toute partie V de E, l'ensemble
O:={xEV𝒱(x)}
appartient à 𝒯 ;
(d) pour tout aE et tout V𝒱(a), V est un voisinage de a pour 𝒯.

Modèle:Solution

Exercice 2 : Mesurabilité des convexes

Soit Cn un convexe dont l'enveloppe affine (le plus petit sous-espace affine contenant C) est n tout entier.Modèle:Wikipédia

  1. Montrer que le convexe C  (l'intérieur de C) est non vide.
  2. Pour simplifier les notations, on suppose désormais que 0C . Montrer qu'alors, pC[0,p[C .
  3. En déduire que pour tout réel k>1, l'adhérence C est incluse dans l'ouvert kC .
  4. En déduire que si C est borné alors sa frontière est Lebesgue-négligeable, puis étendre ce résultat au cas C non borné. En déduire que C est Lebesgue-mesurable.
  5. Montrer que si C est de volume fini alors C est borné.
  6. Montrer qu'il existe, dans 2, des convexes non boréliens.

Modèle:Solution

Exercice 3 : Théorème « 14 » de Kuratowski

Modèle:Wikipédia Pour toute partie S d'un espace topologique X, notons kS l'adhérence de S et cS le complémentaire de S. On utilisera des notations allégées, sans signes ∘ ni parenthèses, pour les diverses composées de k et c, appliquées à S.

  1. Montrer que ckcSS.
  2. En déduire que kckckck = kck.
  3. En déduire que parmi toutes les applications de 𝒫(X) dans 𝒫(X) obtenues à partir de 1 (l'identité) par compositions répétées par k ou c (qui pourraient a priori former un ensemble dénombrable) en fait au plus 14 (que l'on explicitera) sont distinctes.
  4. Pour X = ℝ muni de sa topologie usuelle, montrer que ces 14 composées sont effectivement distinctes (considérer la partie ]0, 1[ ∪ ]1, 2[ ∪ {3} ∪ (ℚ ∩ ]4, 5[)).
  5. Existe-t-il des espaces X pour lesquels seules deux de ces composées sont distinctes ?
  6. Existe-t-il des espaces X pour lesquels toutes ces composées sont égales ?

Modèle:Solution

Exercice 4

Soient E un espace métrique, OE et pour tout ρ[0,+], Bρ={MEOM<ρ}. On considère 𝒯={Bρρ[0,+]}.

  1. Montrer que 𝒯 est une topologie sur E.
  2. Cette topologie est-elle séparée ?
  3. Vérifier que toute partie ΔE contenant O est dense dans E.

Modèle:Solution

Exercice 5

Soient f:XY continue et Γ(f):={(x,f(x))xX}X×Y son graphe (X×Y est muni de la topologie produit).

Montrer que Γ(f) (muni de la topologie induite) est homéomorphe à X. Modèle:Solution

Exercice 6

Soient (Xi,𝒯i)iI une famille d'espaces topologiques et (X,𝒯) l'espace produit associé.

  1. Soit JI. Montrer que l'application p:XiJXi,(xi)iI(xi)iJ est continue.
  2. Supposons que chaque Xi est séparé. Montrer que X l'est également.
  3. Supposons que I= et que chaque Xi est séparable. Montrer que X l'est également.

Modèle:Solution

Exercice 7 : séparabilité et cardinaux

  1. Soient X un espace séparé et à bases dénombrables de voisinages et D une partie dense dans X.
    1. Montrer (en signalant où chaque hypothèse est utilisée) que le cardinal de X est inférieur ou égal au cardinal de l'ensemble des suites à valeurs dans D.
    2. En déduire que si X est de plus séparable, son cardinal est inférieur ou égal au cardinal de .
  2. Pour tout n, notons [0..n] l'ensemble des entiers de 0 à n, 𝒫([0..n]) l'ensemble de ses parties et Fn l'ensemble des applications de 𝒫([0..n]) dans . Montrer que l'ensemble F:=nFn est dénombrable.
  3. Soit (XA)A𝐑 une famille d'espaces séparables non vides indexée par 𝐑:=𝒫(), et X=A𝐑XA muni de la topologie produit. On va montrer que X est séparable.
    On fixe dans chaque XA une partie dense DA={dA,kk}.
    On considère l'ensemble dénombrable F de la question 2. À chaque application fF, définie sur 𝒫([0..n]) pour un certain n, on associe le point yf:=(dA,f(A[0..n]))A𝐑 de X. On note D l'ensemble de tous ces yf.
    1. Montrer que tout ouvert élémentaire non vide A𝐑UA rencontre D.
      (Indication : en notant A1,,Ar les A𝐑 pour lesquels l'ouvert UA n'est pas XA tout entier, montrer qu'il existe k1,,kr tels que dAi,kiUAi, puis fixer un entier n suffisamment grand pour que les r parties finies Ai[0..n] soient distinctes et choisir un fFn convenable.)
    2. En déduire que X est séparable.
  4. En utilisant les questions 1 et 3, construire au moins un espace séparé, séparable et non métrisable (c'est-à-dire dont la topologie ne peut pas être définie à partir d'une distance).

Modèle:Solution

Exercice 8

Dans cet exercice, B¯(0,R) désigne la boule fermée de rayon R de 2, centrée à l'origine. On considère l'espace produit

X=N=1+B¯(0,N).
  1. Soient 1NN deux entiers. On note pN:2B¯(0,N) la projection sur B¯(0,N) définie par
    pN(x)={xsi xB¯(0,N)Nx/xsinon.
    Vérifier que pN est continue.
  2. On considère le sous-ensemble de X :
    Y={(yN)N*XN,N*NNpN(yN)=yN}.
    Montrer que c'est une partie fermée de X (on pourra écrire Y comme une intersection de fermés).
  3. Soit x2. Déterminer la suite (pN(x))N*.
  4. En déduire qu'il existe une injection continue ϕ:2Y.
  5. À quoi est homéomorphe le complémentaire Yϕ(2) ?

Modèle:Solution

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