Football/Pari 1N2

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Modèle:Chapitre

Position du problème

On analyse ici l'aspect mathématique des paris 1N2, par exemple des paris en ligne, on l’on parie soit sur la victoire l'équipe 1, soit sur le match nul, soit sur la victoire de l'équipe 2.

Le pari se présente sous la forme de trois cotes, par exemple :

  • Équipe 1 : 3,35
  • Match nul : 3,25
  • Équipe 2 : 1,90

Ces cotes signifient que pour une mise de Modèle:Unité, on gagne :

Compte tenu de la mise de Modèle:Unité le profit sera donc :

Le principe général est donc que plus la cote est élevée, moins la probabilité de gagner est importante, et réciproquement.

Mais soyons plus précis :

  • y a-t-il une formule mathématique précise reliant cotes et probabilité ?
  • Peut-on savoir exactement, à partir des cotes, combien le bookmaker garde pour lui en moyenne par pari ?

Notations

Pour obtenir des résultats généraux, on note :

  • D1 la cote de l'équipe 1
  • D2 la cote du match nul
  • D3 la cote de l'équipe 2
  • p1 la probabilité d'une victoire de l'équipe 1
  • p2 la probabilité d'un match nul
  • p3 la probabilité d'une victoire de l'équipe 2

Hypothèse de fiabilité des cotes

Dans ce qui suit on suppose que les cotes, déterminées par le nombre de paris, fournissent une vision fiable des probabilités.

Espérances des gains

L'espérance de gain d'une personne ayant parié sur l'équipe 1 sera donc :

  • E1=p1×(D11)(1p1)=p1×D11

De même :

  • E2=p2×(D21)(1p2)=p2×D21

et :


  • E3=p3×(D31)(1p3)=p3×D31

Cas particulier du pari gratuit

Dans le cas particulier d'un pari gratuit, c'est-à-dire dans les cas où le bookmaker ne garde rien pour lui, les espérances de gain sont nulles, on a donc :

  • p1=1D1
  • p2=1D2
  • p3=1D3

les probabilités sont donc dans ce cas inversement proportionnelles aux cotes.

Hypothèse d'un pari équitable

On dira que le pari est équitable si aucune éventualité n'est privilégiée par le bookmaker.

Son espérance de gain E1 (l'opposée de celle du parieur) dans le cas d'une victoire de l'équipe 1

sera donc égale à E2 et E3.

Notre hypothèse se traduit donc par : E1=E2=E3

Naïvement, on peut penser que le bookmaker aura tendance à "parier" sur le résultat le plus probable,

en faisant baisser sa cote sur celui-ci.

Mais alors la cote la plus basse n'interessera plus les parieurs,

qui verront une meilleure affaire dans les autres résultats.

En fait, ce qui détermine l'avis du parieur, ce sont les rapports des cotes qui sont

dans le cas du pari gratuit inverses aux rapport des probabilités.

Pour que le pari paraisse équitable, il faut donc que cette propriété reste vrai, ce qui est le cas

dans le cas de notre hypothèse de pari équitable, comme nous allons le montrer maintenant.

Calcul des probabilités dans l'hypothèse d'un pari équitable

Avec E1=E2=E3=E, on a :

  • E=p1×(D11)(1p1)=p1×D11
    E=p2×(D21)(1p2)=p2×D21
    E=p3×(D31)(1p3)=p3×D31

et on obtient par soustraction des équations :

p1×D1=p2×D2=p3×D3

donc p1p2=D2D1

et p1p3=D3D1

et p3p2=D2D3.

Le pari parait donc équitable au parieur.


Avec p1+p2+p3=1, et en utilisant les rapports précédents, on obtient :

p1=D2D3D2D3+D1D3+D1D2

Et de même :

p2=D1D3D2D3+D1D3+D1D2
p3=D1D2D2D3+D1D3+D1D2

Calcul de l'espérance dans l'hypothèse d'un pari équitable

On en déduit l'esperance du parieur :

E=p1×D11=D1D2D3D2D3+D1D3+D1D21


Conclusion :que valent nos hypothèses ?

Nous avons été amenés à formuler deux hypothèses pour pouvoir faire des calculs :

  • l'hypothèse de fiabilité des cotes : les cotes donnent une bonne vision des probabilités.

Or les cotes ne peuvent pas comme dans le pari gratuit être inversement proportionnelles aux probabilités, sinon le bookmaker ne gagnerait rien.

La seule propriété du pari gratuit qui peut donc être conservé, c’est que les cotes restent

dans des rapports inverses aux probabilités.

Alors elles auront l'air fiables.

Or on a vu que dans le cas de l'équitabilité du pari, et seulement dans ce cas, les cotes restent

dans des rapports inverses aux probabilités.

donc notre seconde hypothèse d'équitabilité, qui peut paraitre forte,

se ramène en fait à l'hypothèse faible de fiabilité des cotes.

Pour finir, signalons qu'un parieur sensé ne pariera sur que sur des cotes qui lui paraisse fiables.

Sinon il modifiera son pari dans un sens qui ramenera les cotes vers la fiabilité.

Les cotes vont donc s'équilibrer vers la fiabilité naturellement, et donc également vers l'équitabilité.

Application numérique

Dans le cas des cotes indiquées au départ

  • Équipe 1 : 3,35
  • Match nul : 3,25
  • Équipe 2 : 1,90

On a :

p1=D2D3D2D3+D1D3+D1D20,26
p2=D1D3D2D3+D1D3+D1D20,27
p3=D1D2D2D3+D1D3+D1D20,46

et E0,117

Le bookmaker gagne donc presque 12 centimes sur chaque Euro parié.

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