Théorie des groupes/Exercices/Groupes alternés

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Modèle:Exercice

Problème. Centre d'un groupe alterné

Prouver que si n est un nombre naturel  4, le centralisateur du groupe alterné  An dans  Sn est réduit à l'élément neutre. (A fortiori, le centre de  An est réduit à l'élément neutre.)

Modèle:Solution

Problème. Contre-exemple à une réciproque du théorème de Lagrange

Prouver que le groupe alterné A4, qui est d'ordre 12, n'a pas de sous-groupe d'ordre 6. (Cela montre qu'on ne peut pas énoncer cette réciproque du théorème de Lagrange : « Si d est un diviseur de l’ordre d'un groupe fini G, G admet un sous-groupe d'ordre d. »)

Modèle:Solution

Problème. Un sous-groupe maximal n'est pas forcément d'indice premier

On a vu dans un [[../Groupes monogènes, ordre d'un élément/|exercice sur le chapitre Groupes monogènes, ordre d'un élément]] que si G est un groupe, si M est un sous-groupe normal et maximal de G, alors M est d'indice (fini) premier dans G. Prouver que ce n'est pas forcément vrai si on ne suppose pas que M est normal. (Indication : on a prouvé dans un précédent exercice que le groupe alterné A4 n'a pas de sous-groupe d'ordre 6.) Modèle:Solution

Problème. Classes de conjugaison du groupe alterné A4

a) Soit n un nombre naturel, soit σ un élément de An; on suppose qu'il existe une permutation impaire λSn telle que σ=λ1σλ (autrement dit, la permutation σ est sa propre conjuguée par une permutation impaire dans Sn). Prouver que la classe de conjugaison de σ dans An est identique à sa classe de conjugaison dans Sn. Modèle:Solution b) Déterminer le nombre des classes de conjugaison dans le groupe alterné A4. Pour chaque classe, préciser le cardinal de cette classe et en indiquer un élément. Modèle:Solution Remarque. Cet exercice nous servira dans un chapitre ultérieur ([[../Caractères irréductibles de quelques groupes/]]) pour déterminer les caractères complexes irréductibles du groupe A4.

Problème. Sous-groupes simples de Sn

a) Soient G un groupe, N un sous-groupe normal de G et S un sous-groupe simple de G. Prouver que S est contenu dans N ou isomorphe à un sous-groupe de G/N. (Indication : considérer le sous-groupe SN de S.) Modèle:Solution

b) Soient X un ensemble fini et G un sous-groupe de SX comprenant au moins une permutation impaire. Prouver que G a au moins un sous-groupe d'indice 2. Plus généralement, prouver que si H est un groupe, s'il existe un homomorphisme f de H dans un groupe symétrique fini SX et un élément x de H tel que f(x) soit une permutation impaire, alors H a au moins un sous-groupe d'indice 2. Modèle:Solution Remarque. Le premier énoncé du point b) nous servira dans la suite du présent problème. Le second énoncé nous servira dans un problème de la série [[../Premiers résultats sur les groupes simples/|Premiers résultats sur les groupes simples]].

c) Soient X un ensemble fini et G un sous-groupe simple de SX dont l’ordre est au moins égal à 3. Prouver de deux façons, l'une à l'aide du point a) et l'autre à l'aide du point b), que G est contenu dans AX.

Modèle:Solution Remarque. L'énoncé c) nous servira pour démontrer dans le chapitre [[../../Premiers résultats sur les groupes simples|Premiers résultats sur les groupes simples]] que si un groupe simple G d'ordre au moins égal à 3 admet un sous-groupe propre d'indice fini n, G est isomorphe à un sous-groupe de An.

d) Soient n un nombre naturel impair et G un groupe d'ordre 2n. Prouver que G contient un sous-groupe d'ordre n. (Indication : utiliser le point b), en considérant un certain sous-groupe isomorphe à G dans le groupe SE, où E désigne l’ensemble sous-jacent de G.)

Modèle:Solution

Problème. Sous-groupes normaux de Sn

Prouver que si n est un nombre naturel distinct de 4, les sous-groupes normaux de Sn sont 1, An et Sn. Prouver que les sous-groupes normaux de S4 sont 1, V, A4 et S4, où V désigne le sous-groupe

V = {1, (1 2) (3 4), (1 3) (2 4), (1 4) (2 3)} de S4.

(Indication : on peut utiliser les résultats du chapitre théorique sur les sous-groupes normaux de An et le fait suivant, démontré dans un problème ci-dessus : si G est un groupe, N un sous-groupe normal de G et S un sous-groupe simple de G, alors S est contenu dans N ou isomorphe à un sous-groupe de G/N.)

Modèle:Solution Remarque. Le groupe quotient S4/V est isomorphe à S3.

Problème. Exemple de groupe simple infini

a) Soient X un ensemble fini, Y une partie de X et σ une permutation de X dont le support est contenu dans Y. Il est clair que σ induit une permutation σ|Y:xσ(x) de Y que nous appellerons la birestriction[1] de σ à Y. Montrer que σ est une permutation paire de X si et seulement si σ|Y est une permutation paire de Y.

Modèle:Solution

b) Soient X un ensemble fini, Y une partie de X et σ une permutation de X dont le support est contenu dans Y. Comme noté à la question précédente, σ induit une permutation σ|Y:xσ(x) de Y que nous appelons la birestriction de σ à Y. Montrer que σ est un produit de cycles de longueur 3 de X si et seulement si σ|Y est un produit de cycles de longueur 3 de Y. Modèle:Solution

Soit E l’ensemble (infini) des nombres naturels > 0. Comme pour un ensemble fini, on appelle transposition de E toute permutation τ de E pour laquelle il existe deux éléments distincts a, b de E tels que τ(a)=b, τ(b)=a et τ(x)=x pour tout x distinct de a et de b. On désigne par A l’ensemble des permutations de E qui peuvent s'écrire comme produit d'un nombre pair de transpositions de E (non forcément deux à deux distinctes). C'est clairement un sous-groupe infini de SE. On va prouver que ce groupe infini est simple.

c) Pour chaque nombre naturel n > 0, désignons par Bn le sous-groupe de A formé par les permutations A dont le support est contenu dans {1,n}. Prouver que, pour tout élément σ de Bn, la birestriction de σ à {1,n} est une permutation paire de {1,n} et que Bn est isomorphe à An.

Modèle:Solution

d) Soit H=1 un sous-groupe distingué de A. En raisonnant sur le sous-groupe HBn de Bn, montrer que H=A, ce qui prouve que A est simple.

Modèle:Solution

Problème. Groupes d'ordre 12 ayant plusieurs sous-groupes d'ordre 3.

Soit G un groupe d'ordre 12 ayant plusieurs sous-groupes d'ordre 3. Prouver que G est isomorphe à A4. (Indication : faire opérer G par conjugaison sur l'ensemble des 3-Sylow de G et raisonner sur le noyau de l'homomorphisme correspondant à cette opération.) Modèle:Solution

Remarques. 1° L'énoncé du présent problème nous servira à classifier les groupes d'ordre 12 dans [[../Groupes dicycliques#Problème 4 (Classification des groupes d'ordre 12)|un exercice sur le chapitre des groupes dicycliques]].

2° Il nous servira aussi à prouver que tous les [[../../Intermède : groupes simples d'ordre 168#Section 3. Groupes simples d'ordre 168|groupes simples d'ordre 168]] sont isomorphes.

Problème. Sur certains groupes d'ordre 24

a) Soit G un groupe d'ordre 24 ayant plus d'un 3-sous-groupe de Sylow. Prouver que G est isomorphe à S4 ou G/Z(G) isomorphe à A4. (Indication : G opère par conjugaison sur l’ensemble E de ses 3-sous-groupes de Sylow. Raisonner sur le noyau de l'homomorphisme de G dans SE correspondant à cette opération et appliquer un problème sur les sous-groupes de Sylow.)

Modèle:Clr Modèle:Solution

b) Soit G un groupe d'ordre 24. On suppose que G a un sous-groupe normal d'ordre 4 qui est son propre centralisateur dans G. Prouver que G est isomorphe à S4. (Indication : prouver que G a plus d'un sous-groupe d'ordre 3 et que son centre est réduit à l'élément neutre.)

Modèle:Clr Modèle:Solution

c) Soit G un groupe d'ordre 24 admettant plus d'un 2-sous-groupe de Sylow et plus d'un 3-sous-groupe de Sylow. Prouver que G est isomorphe à S4. (Indication. Il résulte du point a) que dans le cas contraire, G/Z(G) serait isomorphe à A4. Un exercice sur les théorèmes de Sylow permet d'exprimer les 2-sous-groupes de Sylow de G/Z(G) en fonction des 2-sous-groupes de Sylow de G. En déduire que A4 aurait plus d'un 2-sous-groupe de Sylow et conclure.) Modèle:Clr Modèle:Solution

Remarque. Le point b) nous servira à prouver que le groupe des automorphismes du groupe des quaternions est isomorphe à S4. Le point c) nous servira dans le [[../../Intermède : groupes simples d'ordre 168|chapitre sur les groupes simples d'ordre 168]].

Notes et références

  1. Si f est une application d'un ensemble A dans un ensemble B, si A' est une partie de A et B' une partie de B telles que f(A') soit contenu dans B', l’application xf(x) de A' dans B' est appelée la birestriction de f à (A', B'). Voir par exemple Aleksandr Yakovlevich Khelemskiĭ, Lectures and Exercises on Functional Analysis, American Mathematical Soc., 2006, p. 3. On s'écarte ici légèrement de cette terminologie, puisqu'on ne parle pas de la birestriction à (Y, Y) mais à Y. De même, notre notation σ|Y n’est pas conforme à celle de Khelemskiĭ, qui écrit, à droite de la barre verticale, l’ensemble de départ de la birestriction en bas et son ensemble d'arrivée en haut.

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